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la liste alphabétique
Philippe FONTAINE |
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Philippe Fontaine
Maître de
Conf. à l’Université de Rouen
Agrégé de Philosophie
Docteur en Philosophie
Enseigne la philosophie
Spécialiste :
Phénoménologie et esthétique,
Philosophie moderne et contemporaine
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Le Club de Philosophie reçoit
Philippe Fontaine
Le 26/01/2006, de 14 heures à 16 heures,
pour une conférence sur Éducation
et psychanalyse,
diffusée
sur internet depuis le lycée de Sèvres. Voir
la vidéo.
Le O4/04/2006, à 20h45, au Colombier,
pour une conférence sur :
L’interprétation psychanalystique de
la croyance religieuse.
Texte
intégral (format PDF, 540 Ko), Résumé
(format PDF)
Le 12/12/2006, à 20h45, au Sel,
pour une conférence sur
Éducation
et crise de la culture (format PDF, 389 Ko) |
Publications
de Ph. Fontaine sur notre site :
Bonheur,
Echange,
Éducation et psychanalyse
(Format
PDF), (Vidéo),
Espace, Exposition
photo, Croyance,
La pensée d'Émanuel
Lévinas,
Emmanuel Levinas,
Présentation générale de sa philosophie
Le statut du végétal
chez Hegel
Les réflexions
kantiennes sur l'éducation,
Passion,
La science, La
croyance |
Liste
de travaux, publications et ouvrages
|
Articles
:
- "Renouveau ou déclin de la tragédie
au XX ème siècle?", in : ouvrage
collectif : Analyses & Réflexions sur Sophocle
: Oedipe roi , Editions Ellipses , Paris, 1994, p 111 à
120.
- “Nietzsche et la tragédie grecque”
, livraison de décembre 1995, du Bulletin de l’Association
Guillaume Budé , p 352 à 390.
- “Illusion et déception comme modalisation des
certitudes d’être ; la question de la confiance
universelle en l’être”, in Revue
: Cahiers Philosophiques , éditée par le Centre
National de Documentation pédagogique , CNDP, Paris,
Juin 1997, p 7 à 30.
- “L’image comme épiphanie de l’Etre
; herméneutique de l’image photographique et
cinématographique” , in Revue : Les
Cahiers philosophiques , CNDP , Paris , Juin 1998, p 7 à
44.
- “Le statut du végétal
dans la Philosophie de la Nature de Hegel”,
publié dans le recueil : Le Végétal ,
textes réunis par Jean-Pierre Cléro et Alain
Niderst, aux Presses Universitaires de Rouen (Centre de recherches
de l’Université de Rouen) , 1999, pp 151 à
180
- “La chair du politique chez Merleau-Ponty”,
publié dans le recueil : L’Affectivité
et la signification , sous la direction de Jean-Pierre Cléro,
aux Presses Universitaires de Rouen (dans les actes du Colloque
: “Y a-t-il une affectivité politique?”),
septembre 2000, pp 61 à 94.
- “Le statut de l’individualité chez Merleau-Ponty”
, paru aux Presse Universitaires de Rouen, en 2002, dans le
recueil des Actes du Colloque sur l’individu, organisé
par le Département de philosophie, et qui s’est
tenu en 2000. Le recueil, publié sous la direction
de J.P. Cléro, porte le titre : Regards sur l’individu
- “Le concept phénoménologique d’horizon
chez Husserl et Merleau-Ponty”, publié
dans la revue : Cahiers Philosophiques , Paris, CNDP/Delagrave,
n° 87, juin 2001, p. 9 à 31.
- “L’Essai sur la paix perpétuelle
“, de Kant. Enjeux politiques et philosophiques.
Texte paru dans le recueil collectif : “Kant : Vers
la paix perpétuelle” ; coll. “Analyses
et réflexions”, Paris, Editions Ellipses, 2002,
p. 121 à 140.
- “Effets de miroir. Narcissisme et spécularité
dans l’ontologie de la chair chez M. Merleau-Ponty”,
33 pages, à paraître dans le recueil publié
par le CEREDHIS, sur le thème du : miroir, aux Presses
Universitaires de Rouen, en 2002-2003.
- “Psychopathologie de l’espace vécu. Contribution
à une analyse phénoménologique des altérations
perceptives de l’espace.” , texte d’une
conférence tenue dans le cadre du colloque : L’Espace
, (sous le titre : “dynamique et symbolique de l’espace”),
organisé par le Département de philosophie,
en mai 2001. Publication prévue, fin 2002, début
2003, dans les Actes du colloque, aux Presses Universitaires
de Rouen.
- “Changer le monde en peinture”. Peinture
et ontologie du visible chez Merleau-Ponty. Texte d’une
conférence tenue à Paris, à l’occasion
du Colloque tenu le 9 janvier 2002, portant sur l’actualité
de Merleau-Ponty, et organisé par A. Ibrahim, dans
le cadre de la formation permanente des professeurs de philosophie
du second degré (MAFPEN). Texte à paraître
fin 2002, début 2003 dans un recueil édité
par le CNDP de Paris.
- “La couleur et le ton de l’être”.
Chromatisme et dimensionnalité chez Merleau-Ponty.
Texte à paraître dans un numéro spécial
des Cahiers Philosophiques , consacré au thème
de la couleur, en fin 2002, début 2003.
- Articles concernant les notions : morale
, moralisme, et obligation ,
à paraître dans le Dictionnaire philosophique
, préparé par les éditions Ellipses,
Paris, sortie prévue fin 2002, début 2003. |
Travaux
et publications : Ouvrages
- La morale, Editions Ellipses, Paris, 2
ème éd. 1997.
- La question d’autrui ,112 p., Editions
Ellipses, Paris 1999.
- La question du mal ,128 p., Editions Ellipses
, Paris 2000.
- La Représentation. Les figures de
la réflexion, 144 p., Ellipses, Paris 2001
- La Volonté , Éditions Ellipses,
Paris, janvier 2001.
- Le Devoir , Éditions Ellipses, Paris
2002.
- L’échange
,142 p., Éditions Ellipses, Paris 2002.
- La croyance,
Éditions Ellipses, Paris 2003
|
Travaux en préparation
:
- “Téléologie immanente et phénoménalisation
de la liberté dans la doctrine kantienne de l’histoire”
, texte d’une conférence présentée
dans le cadre du Colloque : “L’actualité
de Kant”, organisé par l’Université
de Rouen et l’IUFM de Rouen, et qui doit se tenir les
27 et 28 mars 2003.
- “Angoisse et espace”
, texte d’une conférence présentée
dans le cadre du Colloque : L’angoisse. Philosophie
et psychanalyse , organisé par l’Université
de Rouen, le 2 avril 2003. |
Résumé synoptique
du contenu de la thèse :
“Chair et corps dans la philosophie de Maurice Merleau-Ponty”.
Soutenue en Juin 1991, à l’Université de
Rouen. 2 volumes. 763 pages.
Le but de ce travail était de montrer, au moyen d’une
confrontation systématique avec les textes déjà
novateurs de Husserl sur ce sujet, l’originalité
et l’évolution thématique de la Philosophie
du corps de Maurice Merleau-Ponty ; celui-ci, encore tributaire,
dans ses premiers ouvrages, de l’idéal réflexif
de la phénoménologie husserlienne, s’orientera
de plus en plus décidément vers une véritable
“ontologie de la chair”.
La méditation ininterrompue de l’énigme
de l’existence incarnée (dont Merleau-Ponty trouve
de remarquables analyses descriptives dans les Ideen II , qui
exhibent les caractères originaux par lesquels le “corps
de chair” récuse d’emblée toute interprétation
“objectivante”, et exige un statut d’exception
parmi les autres “corps” de la nature), constitue
la ligne directrice d’une oeuvre centrée sur l’analyse
phénoménologique (mais en un sens renouvelé)
du sens d’être du corps comme véhicule de
l’être au monde.
A partir de la distinction husserlienne entre une intentionnalité
d’acte et une intentionnalité “latente”
ou “opérante” (fungierende Intentionalität
), Merleau-Ponty explore et approfondit le thème de l’”intentionnalité
corporelle”, médiatrice d’un monde. Ainsi
se manifeste le caractère essentiel de “réversibilité”,
mis en évidence dans l’expérience de l’entrelacement
de la main touchante-touchée, où s’effectue
une “sorte de réflexion”. Le “corps
propre” des premiers écrits cède le pas
à la chair comme auto-affection pure, dont l’originalité
ontologique tient aux propriétés non-chosiques
, par lesquelles la chair s’excepte du statut de corps
objectif.
L’analyse de la spatialité originale de la chair
permet de radicaliser encore le sens d’être de la
distinction corps-chair, par la mise en évidence de ses
propriétés spécifiques, en tant qu’origine
spatiale absolue, affectée d’impossibilité
de toute auto-altération d’orientation, et relevant
d’une intentionalité motrice originale.
La dernière partie de la thèse s’attache
à montrer la dimension de la chair comme instance matricielle
de la phénoménalité, à partir de
l’analyse du corps de chair comme “sensible exemplaire”,
“mesurant universel”, voyant-visible dont l’écart
interne, constitutif d’un “champ”, rend possible
toute structuration de l’Etre.
C’est dire que la chair prend ultimement valeur, dans
la dernière philosophie merleau-pontyenne, d’”élément”
de l’Etre, universelle intercommunion, générativité
charnelle, et, comme telle, conduit à réexaminer
la question de l’essence de la phénoménalisation.
La chair opère ainsi comme ce qui structure, au plan
ontologique, le chiasma du visible et de l’invisible,
et ce qui se donne ultimement comme chair du monde , chair du
sensible dans son ensemble. |
Recension et résumé synoptique des derniers
travaux et publications :
Article : “Illusion et déception comme
modalisation des certitudes d’être ; la question
de la confiance universelle en l’être”
, publié in revue : Les Cahiers philosophiques , CNDP,
Paris, Juin 1997, p 7 à 30.
Argument : L’analyse phénoménologique
de l’illusion et de la déception , considéréés
comme “conflits intentionnels” affectant le processus
de remplissement par lequel s’actualise la téléogie
immanente de la conscience, semble mettre en difficulté
le principe de l’immanence absolue de la conscience,
principe fondateur pour la phénoménologie dans
son ensemble, c’est-à-dire la production, par
la conscience transcendantale, de toute formation de sens
: le cogito peut-il se tromper sur un objet qu’il constitue
?
Au moyen de l’analyse précise du mode de donnée
des phénoménènes d’illusion et
de déception, à l’aide des descriptions
d’une telle rupture de concordance dans la continuité
perceptive , chez Husserl d’abord, puis chez Merleau-Ponty,
on peut montrer l’existence d’une solidarité
ontologique essentielle, à l’oeuvre dans la perception,
entre toute modalisation particulière de la cohérence
perceptive et le “fond” sur lequel doit s’enlever,
pour prendre sens, toute modification du sens aperceptif.
Ce “fond”, comme horizon protentionnel où
toute modalisation du jugement doit nécessairement
s’inscrire, n’est autre que le champ de référence
toujours pré-donné, comme déterminant
préalable de toutes nos perceptions, auquel la conscience
adhère sur le mode de la confiance , comme présomption
d’être. Il existe ainsi une “confiance universelle
en l’être”, préalable à tout
acte en général, et constituant le sol sur lequel
s’accompliront les “biffages” et autres
“ratures” de l’expérience.
Il reste alors à répondre à la question
introductive du sens même de la phénoménologie
entendue comme compréhension de la subjectivité
transcendantale dans son oeuvre constitutive. Après
avoir montré en quoi les faits d’illusion n’infligent
aucun “démenti” à l’être,
on peut dégager le caractère irréductible
de présomption qu’aucune péripétie
perceptive ne saurait entamer. L’inachèvement
principiel du monde (caractérisant déjà
comme tel toute donnée de chose transcendante) tient
en effet à une détermination d’essence
: l’être du phénomène est son apparaître
même.
L’analyse de l’illusion éclaire ainsi en
retour le sens de l’objectivité . Le phénomène
de l’illusion, loin d’affaiblir la tenue de l’édifice
phénoménologique, permet au contraire d’en
authentifier les principes, en exhibant à la fois le
caractère de transcendance de la chose et du monde,
et le caractère de téléologie , qui donne
tout son sens au “dynamisme” constitutif de la
conscience intentionnelle dans son oeuvre d’anticipation
d’une “unité idéale” à
travers laquelle elle vise le monde.
Article : “L’image comme épiphanie
de l’être ; herméneutique de l’image
photographique et cinématographique”,
publié in revue : Les Cahiers philosophiques , CNDP,
Paris, Juin 1998, p 7 à 44.
Argument : Le sort de la phénoménologie
est lié à la théorie de la réduction
, qui, en tant que conversion de l’attitude naturelle,
consiste à suspendre la totalité des jugements
d’évidence naturelle du monde, et à rendre
à l’ego constituant sa fonction primordiale de
donateur de sens. Elle intervient ainsi comme suspension de
la créance ontologique naturellement faite au monde
; elle est néantisation de la croyance au monde.
La réduction phénoménologique s’apparente
ainsi à une métamorphose radicale du rapport
de l’homme au monde ; l’article tente d’établir
une relation d’analogie entre la réduction et
l’attitude esthétique en général,
en s’appuyant sur le cas particulier de l’acte
photographique. Le détachement par rapport à
la situation se révèle constitutif du regard
esthétique, en tant que l’oeuvre manifeste en
elle-même une conversion de la perception. Cette conversion
doit être mise en rapport avec celle opérée
par l’épochè phénoménologique.
Il s’agit de montrer que l’image photographique,
en tant que médium spécifique, réalise
spontanément cette opération de “réduction”
phénoménologique, et contribue ainsi à
l’événement d’un monde comme surgissement
pur de l’apparaître.
Cette enquête procède par comparution des déterminations
d’essence de l’image photographique, afin d’en
marquer le statut ontologique. On montre que l’image
est le lieu d’une métamorphose décisive
; ce qui se donne à voir change de régime de
visibilité, par neutralisation de la réalité
naturelle. Ainsi, l’inaccessibilité de l’objet
représenté en est aussi bien la condition d’apparition.
L’image photographique fait “voir” le voir,
c’est-à-dire non pas l’apparence, mais
l’apparaître. Non pas l’étant donné
à voir, mais l’apparaître donné
à voir, dévoilé dans le mouvement de
son auto-manifestation.
Article : “Le concept phénoménologique
d’horizon chez Husserl et Merleau-Ponty” ,
publié in : Les Cahiers Philosophiques , n° 87,
juin 2001, dossier : “Autour de Merleau-Ponty”
, p. 9 à 31, Paris, Delagrave, 2001.
Argument : Rapporté à l’ensemble
de l’édifice conceptuel de la phénoménologie,
tel qu’il fut institué par Husserl, le concept
d’horizon n’est pas un concept parmi d’autres
; sa signification ultime paraît solidaire des décisions
par lesquelles la phénoménologie tente d’assumer
l’énigme de la transcendance du monde. A travers
les déplacements dont il fait l’objet, il atteste
des remaniements qu’après Husserl, Heidegger,
ou encore Merleau-Ponty imposent à la phénoménologie.
L’article tente de prendre la mesure de l’infléchissement
que la notion subit chez Merleau-Ponty, à partir de
l’hypothèse selon laquelle cette transformation
est solidaire du passage d’une phénoménologie
de la perception à une ontologie de la chair, telle
qu’elle se constitue dans les derniers écrits
du philosophe français.
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Ouvrage : LA MORALE , le devoir, la volonté, la personne
, Ellipses, Paris, 1996.
Argument : L’ouvrage part du problème
éthique fondamental : l’attestation irréfutable
de l’existence chez l’homme d’une conscience
morale, par laquelle tout individu, quel qu’il soit,
s’efforce de justifier sa conduite au regard de sa propre
conscience, comme au regard de celle des autres hommes. La
morale suppose ainsi la conscience morale, c’est-à-dire
le pouvoir qu’a l’homme de poser des valeurs.
La conduite humaine est donc finalisée, en tant qu’elle
vise la modification du réel, selon le principe d’une
représentation jouant le rôle d’idée-fin.
Pourtant, la réflexion sur la pluralité des
cultures tend à induire le sentiment de la relativité
des valeurs. En ce sens, la découverte de la diversité
des contenus valoriels constitue la difficulté préjudicielle
faisant obstacle à la prétention de la morale
à la valeur absolue. C’est sur cette base que
se pose le problème éthique : si je juge et
décide au nom de certaines valeurs, qu’est-ce
qui m’autorise à porter mes valeurs à
la dignité de la Valeur ?
La notion de valeur morale, dans la mesure où elle
implique l’universalité, appelle la recherche
d’un fondement susceptible de justifier l’être
en lui donnant un sens ; la valeur morale est donc le terme
d’un cheminement qui a pour but de permettre à
l’homme d’avoir une conduite dont il puisse s’assurer
la cohérence et la validité. Le problème
consiste donc à découvrir s’il existe
un lien entre la multiplicité des valeurs données
dans un monde donné, et l’idéal moral
, qui n’est jamais donné, mais toujours postulé
précisément comme idéal. C’est
à la question de savoir ce qui vaut moralement absolument
que cet ouvrage tente de répondre.
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Ouvrage : La question d’autrui
, Paris, Ellipses, 1999.
Argument : La question d’autrui
; ou autrui comme question. Question posée à
la philosophie, en tant qu’autrui est la désignation
du paradoxe constitutif de l’existence de l’autre
homme, à la fois autre que moi, mais aussi autre moi
, alter ego . Comment tenter d’élucider le sens
de cette énigme par laquelle autrui est avec moi dans
une relation d’identité et de différence
à la fois ? Si la question déconcerte ainsi
la conceptualité philosophique traditionnelle, n’est-ce
pas qu’en reconduisant la pensée à ses
catégories fondatrices, elle la contraint à
affronter ce qui la met radicalement en question : l’événement
de la rencontre avec autrui, inassimilable au même,
transcendant à la simple altérité, et
qui me met en cause dans mon propre statut de sujet ?
L’ouvrage examine les grandes théories philosophiques
de l’intersubjectivité, de l’Antiquité
à nos jours, et tente de repérer les seuils
d’émergence de cette notion, afin d’éclairer
le sens et les enjeux de cette énigme ontologique à
laquelle la philosophie ne peut manquer de s’affronter,
si elle veut pouvoir répondre d’elle-même,
c’est-à-dire du sens qu’elle confère
ultimement à l’expérience humaine.
Table des matières de l’ouvrage :
Introduction : le paradoxe inaugural de l’expérience
d’autrui
Le statut problématique d’autrui dans l’Antiquité
et la philosophie classique
- L’absence d’autrui dans la pensée antique
- Amitié et altérité
- Apparence et politique : l’”espace du paraître”
- Le cogito cartésien et la question du solipsisme
La finalité objective, le respect de l’humanité
et l’éthique de la seconde personne
- Le respect comme principe de limitation de l’inclination
- Le sujet transcendantal et l’intersubjectivité
- Le formalisme kantien comme position abstraite d’autrui
La constitution réciproque des sujets par la lutte
pour la reconnaissance des consciences de soi
- Autrui comme enjeu de la reconnaissance
- Les moments de la reconnaissance
- L’abstraction de la reconnaissance
- L’”optimisme” hégélien
- Sens et statut du négatif dans l’analyse hégélienne
- La dissolution de la conscience dans l’Esprit objectif
La constitution du sens de l’altérité
selon la phénoménologie transcendantale de Husserl
- Autrui : un défi pour la phénoménologie
- L’analyse intentionnelle du sens : autrui
- L’”apprésentation” comme donation
indirecte d’autrui
- Les difficultés du transfert analogique
L’expérience d’autrui comme expérience
du regard objectivant ; le surgissement d’autrui dans
la honte
- Analytique de l’être-pour-autrui
- L’abstraction de l’analyse sartrienne de l’être-pour-autrui
L’expérience d’autrui et la chair du
monde. Intersubjectivité et intercorporéité.
- Les difficultés d’une philosophie de la conscience
- La latéralité de la perception d’autrui
- L’inscription d’autrui dans le champ de l’expérience
- Réflexivité du sensible et intersubjectivité
- Intersubjectivité et intercorporéité
L’expérience du visage comme rapport à
l’extériorité absolue. Altérité
et transcendance
- La connaissance comme neutralisation de l’altérité
d’autrui
- Altérité et transcendance
- La vision du visage comme rapport à l’infini
- L’éthique comme philosophie première
- Les paradoxes d’une pensée de la séparation
Conclusion : Distance et proximité d’autrui
dans l’événement de la rencontre.
Bibliographie
|
Ouvrage : La question du mal, Editions Ellipses, 2000.
Argument : La philosophie doit admettre que le mal
excède le pouvoir de la pensée; le mal n’est
pas un problème, c’est-à-dire une simple
difficulté technique susceptibel d’être
résolue au moyen d’un mode de penser soumis à
l’exigence de cohérence logique et de systématicité,
mais une énigme, un mystère, un abîme
qui donne le vertige, et appelle en réponse une méditation
sur la finitude de l’existence humaine, liée
à la faillibilité de la liberté.
Cet ouvrage se livre à une analyse différenciée
des niveaux de discours (depuis le mythe et la pensée
symbolique, jusqu’à la parole de la foi, en passant
par la théodicée rationnelle et la pensée
spéculative) qui se sont affrontés à
l’énigme du mal. Il s’agissait de procéder
à une phénoménologie du mal, qui en repère
les formes de manifestation dans l’expérience
concrète, et à une enquête visant à
déterminer les grandes structures ontologiques dont
il relève.
A l’issue de ce parcours, et après avoir constaté
l’échec de toute théodicée, qui,
dans sa spéculation sur l’origine et la raison
d’être du mal, au moyen d’une argumentation
strictement rationnelle, uniquement soucieuse de non-contradiction
et de totalisation systématique, se rend insensible
à l’expérience pure du mal, il sera nécessaire
de réfléchir sur le type de réponse que
le mal appelle, si la raison ne veut pas désespérer
d’elle-même, et laisser le dernier mot à
l’insupportable nudité de l’expérience
vécue du mal.
Table des matières :
Introduction : Le scandale du mal pour la pensée rationnelle
La substantialité du mal comme réification dans
une “nature”
-L’élaboration mythique du mal comme symbole
pré-rationnel
-Le mal et la vision tragique du monde
La première élaboration philosophique de l’idée
du mal
Le recours platonicien, au mythe et au Logos
-Le mal comme mauvais choix de l’âme
-Le corps comme lieu de la tentation du désir
L’élaboration théologique du mal par la
métaphysique chrétienne
-L’absolutisation gnostique du mal : le monde du mal,
ou le monde comme mal
-Le mal comme péché, lié au libre-arbitre
de la volonté
-La distinction entre création et génération
: la séparation ontologique entre Dieu et la créature
-Le mal comme défection de la volonté
-L’élaboration augustinienne du dogme du péché
originel
La vision éthique du mal ; la liberté comme
pouvoir de l’écart et du renversement de l’ordre
-Le formalisme en morale comme condition de toute conceptualisation
du mal comme “mal radical”
-Le mal comme inversion de l’ordre de la maxime pratique
-Le mal comme “mal radical”, fondement premier
des maximes mauvaises
-Le caractère “inscrutable” de l’origine
du mal radical
L’analyse spéculative du mal
-Spinoza : Le mal comme illusion et ignorance du tout
-Leibniz : une réfutation “esthétique”
de la réalité du mal
-Hegel : La relève dialectique du mal comme négativité
La critique de toute théodicée
-La prétention de la théodicée à
la totalisation de l’expérience
-La critique kantienne de toute théodicée
-Le mal, à la lumière du concept de “grandeur
négative”
-La “cause suprême” de toutes choses, inaccessible
à la connaissance
-La réfutation kantienne de la preuve ontologique
-L’impossibilité de la théodicée
Conclusion : le mal, un défi pour la pensée
et pour l’action
-Auschwitz et le silence de Dieu
-L’incompréhensible excès du mal
-Le mal comme égarement de la liberté dans son
procès de totalisation
-Les ripostes au mal ; espérance et responsabilité
éthique
Bibliographie
|
Ouvrage : La volonté , Editions Ellipses, janvier 2001,
Paris.
Argument : L’existence même d’un
pouvoir de vouloir en l’homme a été controversée
: la volonté, en effet, ne se laisse repérer
qu’à travers les actes particuliers de volition,
considérés comme autant d’effets concrets
dans le monde, et requérant une cause première.
Cet ouvrage tente de comprendre et de résoudre la contradiction
entre, d’une part, la nécessité de principe
de postuler la volonté à titre de condition
du comportement responsable, et, ainsi, de l’éthique,
et, d’autre part, le caractère apparemment “introuvable”
d’un pouvoir de volonté comme tel dans l’expérience
humaine. Cette analyse, qui prend en compte l’enchevêtrement
de l’idée de volonté avec les notions
connexes dont elle s’avère indissociable (comme
la subjectivité, ou la liberté), s’appuie
sur les grandes thématisations du volontaire dans l’histoire
de la philosophie, d’Aristote à Sartre, en passant
par Descartes, Kant et Hegel, Schopenhauer ou Nietzsche. Cette
problématisation du motif du volontaire est la condition
d’une meilleure compréhension du sens de l’idée
de subjectivité, dont on sait quel réexamen
elle a fait l’objet dans la philosophie contemporaine.
Table des matières :
Introduction
L’esquisse du volontaire dans la philosophie antique
La volonté comme pouvoir spécifique d’affirmation
et de négation
L’autonomie de la volonté
La volonté comme Volonté de Puissance
Conclusion
Textes commentés :
Aristote : La volontaire et l’involontaire
Descartes : La volonté infinie
Kant : La bonne volonté
Sartre : La fausse délibération volontaire
Schopenhauer : Critique de la liberté de la volontéDissertations
Dissertations
L’homme se définit-il comme un être de
désir ou de volonté ?
Quels rapports doivent entretenir la volonté et l’entendement
?
La volonté a-t-elle besoin de s’appuyer sur des
habitudes ?
La volonté du sujet n’est-elle que l’expression
des exigences de la société ?
Glossaire
Index.
|
Ouvrage : La Représentation. Les figures de la réflexion
,
Argument : Qu’est-ce que représenter
? Le préfixe re- semble indiquer la fonction réflexive,
dans l’espace et dans le temps, de cette notion : représenter
consiste à présenter de nouveau, sous une autre
forme, quelque chose d’absent, à quoi la représentation
se substitue. La représentation a donc une fonction
de remplacement, ou de suppléance, par laquelle elle
présentifie l’absent ; mais cette lieutenance
possède aussi un effet spécifique, c’est-à-dire
un pouvoir d’”accroissement” ontologique
du représenté ; c’est le cas de l’image,
qui est auto-présentation, et non plus seulement représentation.
La représentation possède ainsi une double dimension
: transitive et réflexive. Elle est énonciation
d’une absence, mais, dans ce geste même de substitution,
elle peut aussi se présenter elle-même, se re-présenter
présentant quelque chose.
Au-delà de ces déterminations conceptuelles
préliminaires, la difficulté de cette analyse
réside dans la polysémie de la notion, qui,
au regard d’un parcours descriptif, rend son unité
problématique. De fait, la représentation semble
premièrement se distribuer en registres différents
dont l’unité de sens n’apparaît pas
immédiatement ; il fallait donc parcourir cette diversité
d’acceptions, organisée ici selon trois champs
privilégiés : épistémique, esthétique
et politique, afin de tenter, dans un second temps, de restituer,
au moyen d’une analyse conceptuelle rigoureuse, l’unité
de signification à partir de laquelle les bifurcations
secondaires de la notion apparaissent comme dérivées
d’un noyau de sens constitutif.
Au bout du compte, l’ouvrage permettra de montrer en
quoi la pensée de la représentation coïncide
avec la représentation de la pensée par elle-même.
Table des matières :
Introduction : présentation de la représentation.
Les champs d’application du modèle représentatif.
La représentation au sens épistémique
Intellection et représentation dans la dialectique
platonicienne
Les degrés de la connaissance dans la Ligne
Représentation, copie et simulacre
La statut du langage dans le Cratyle
Représentation et langage ; les leçons du Cratyle
L’élaboration aristotélicienne du système
des catégories constituées de la représentation
La détermination des catégories de la logique
formelle
La critique de la théorie platonicienne des Idées
Représentation, intelligence et sensation
Représentation et langage
La critique cartésienne de la ressemblance ; mundus
est fabula
L’essence représentative de l’idée
La critique de la ressemblance
La représentation comme “institution naturelle”
L’empirisme humien comme analyse critique de la représentation
Représentation et impression
Le principe de l’association des représentations
Kant : L’unité transcendantale de la conscience
de soi comme condition de toute représentation
Représentation et révolution copernicienne
Les éléments constitutifs de la connaissance
Les limites de la connaissance
Schopenhauer : Le Monde comme volonté et comme représentation
La distinction volonté-représentation
Le corps, objectivation de la volonté et condition
de la représentation
Représentation et théorie métapsychologique
des représentants de la pulsion chez Freud
Le dessaisissement de la conscience
Pulsion et représentation
Pulsions et destins des pulsions
Le sens esthétique de la représentation
Représentation et ressemblance
La ressemblance dans la théorie esthétique de
la représentation
La représentation comme modalité ontologique
de l’oeuvre d’art
La “valence ontologique” de l’image
La perspective comme procédé de représentation
figurative du monde
La perspective comme monde dominé
La représentation artistique comme expression
La perspective comme dispositif réflexif critique
L’anamorphose et le trompe-l’oeil comme mises
en représentation du dispositif représentatif
La modalité politique de la représentation
La politique comme présentation-représentation
Pouvoir et représentation ; la représentation
du pouvoir
L’auto-représentation du pouvoir comme processus
de légitimation
La représentation comme procès d’auto-institution
de la communauté politique
Le discours idéologique comme modalité de la
représentation politique
Idéologie et camera obscura : représentation
et inversion idéologique
La fonction justificatrice de la représentation idéologique
La fonction d’intégration de la représentation
idéologique
La question de la représentation comme délégation
de souveraineté
La théorie hobbesienne du pacte représentatif
La critique rousseauiste du modèle de la représentation`
Conclusion : l’impouvoir de la pensée et les
limites de la représentation
Bibliographie
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Ouvrage : Le devoir , Editions Ellipses, Paris, 2002
Argument : Si la formule du devoir n’est pas
toute la morale, il n’y a pourtant pas de morale valable
sans universalité formelle. C’est le devoir qui,
en tant que principe de la morale pure, fonde et évalue
toute morale concrète ; à ce titre, il reste
nécessaire à l’homme, en tant que principe
d’orientation dans les situations concrètes.
Si le devoir ne me dit pas ce que je dois faire , in concreto
, du moins délimite-t-il la sphère de ce que
je ne dois pas faire. Il reste alors à la conscience
morale d’inventer son devoir, et de prendre ses responsabilités,
au coeur d’un monde déchiré, où
nulle formule abstraite ne saurait en effet exempter le sujet
de sa responsabilité d’homme, dans l’urgence
de l’action, ici et maintenant.
Table des matières :
Introduction
Les morales antiques et la notion de devoir
Le formalisme kantien et l’éthique du devoir
La critique hégélienne du formalisme kantien
Les deux sources de la morale selon Bergson
Les antinomies de la morale kantienne
Conclusion
Textes commentés :
Kant : Le devoir et la simple conformité au devoir
Hegel : devoir et moralité concrète
Bergson : Le devoir et la pression sociale
Nietzsche : Le devoir contre la vie
Dissertations :
Le devoir émane-t-il de l araison ou du sentiment ?
Faire son devoir, est-ce suivre les lois de la société
?
Faire son devoir, est-ce faire le bien ?
Glossaire
Index.
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Ouvrage : L’échange
, Paris, Ellipses, 2002, 142 pages.
Argument : A l’approche du phénomène
de l’échange, deux évidences s’imposent
d’emblée : l’universalité de ce phénomène
dans toutes les sociétés humaines, au point qu’on
a pu identifier le système social tout entier à
un système d’échange généralisé
; et, d’autre part, le constat de l’hétérogénéité
phénoménale des pratiques de l’échange.
Ainsi confrontée à la polysémie de la notion,
l’analyse de l’échange doit tenter d’en
dégager le principe d’unification, sorte de foyer
sémantique susceptible d’en résorber l’équivocité.
Mais le même régime sémantique gouverne-t-il,
dans tous les cas, la logique de l’échange ? Cette
logique est-elle la même, lorsque l’échange
porte sur des biens matériels, ou au contraire sur des
valeurs spirituelles ? Echanger une promesse, ou un serment,
est-ce la même chose qu’échanger des marchandises,
des idées, des émotions, des sentiments, des insultes,
des coups ? Enfin, si le fondement de tout échange semble
bien résider dans le principe de réciprocité,
faut-il pour autant accepter la prégnance immédiate
du modèle économique, ou, au contraire, insister
sur ce qui se joue dans l’échange, entre les sujets,
et au-delà de la nature même des “choses”
échangées ?
C’est à ces questions que cet essai tente de répondre,
par l’analyse critique de quatre modalités fondamentales
du phénomène de l’échange : économique,
éthnologique, linguistique, et phénoménologique.
Table des matières
Introduction : le principe fondamental de l’échange
comme réciprocité.
Le modèle économique de l’échange
Platon : l’implication politique de l’échange
Aristote : communauté d’interêt et exigence
de réciprocité
La monnaie, substitut conventionnel du besoin
La forme mercantile de la chrématistique
Marx : valeur d’usage et valeur d’échange
Division du travail et aliénation
La monnaie comme langage
La monnaie comme représentant universel des richesses
Le modèle anthropologique de l’échange :
les données de l’ethnologie
Echange et culture
M. Mauss : L’échange comme don et “potlatch”
L’échange comme “système des prestations
totales” “Donner, recevoir, rendre”
Les critiques de la théorie du don
L’échange comme “structure”
Le don et l’échange au regard de la linguistique
La question de l’échange, pour l’anthropologie
structurale
De la nature à la culture : de l’universel au particulier
La prohibition de l’inceste
L’univers des règles
Le caractère de raréfaction
Endogamie et exogamie
Le principe de réciprocité
Ethnologie et linguistique
La lecture structurale des mythes
Le modèle linguistique de l’échange ; l’échange
comme discours et expression
La culture comme système symbolique
Le “langage” animal
Echange et et comportement
Le langage gestuel
La déficience expressive du geste
Parole et expression
La parole comme “geste”
Le privilège de la parole dans l’ordre de l’expressivité
De l’échange : du phénomène à
l’être
L’expressivité primordiale du corps
L’intersubjectivité comme intercorporéité
La sensibilité comme réflexivité originaire
Le problème de l’individualité
La constitution de la personne
L’échange comme rencontre
L’échange comme amitié
Conclusion : l’échange comme événement
de la rencontre
Bibliographie. |
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