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Philippe FONTAINE

La représentation

La question d'autrui

La question du mal

La volonté

La morale

Philippe Fontaine
Maître de Conf. à l’Université de Rouen
Agrégé de Philosophie
Docteur en Philosophie
Enseigne la philosophie
Spécialiste :
Phénoménologie et esthétique,
Philosophie moderne et contemporaine
Le Club de Philosophie reçoit Philippe Fontaine
Le 26/01/2006, de 14 heures à 16 heures,
pour une conférence sur Éducation et psychanalyse,
diffusée sur internet depuis le lycée de Sèvres. Voir la vidéo.

Le O4/04/2006, à 20h45, au Colombier, pour une conférence sur :
L’interprétation psychanalystique de la croyance religieuse.
Texte intégral (format PDF, 540 Ko), Résumé (format PDF)

Le 12/12/2006, à 20h45, au Sel, pour une conférence sur
Éducation et crise de la culture (format PDF, 389 Ko)
Liste de travaux, publications et ouvrages

Articles :

- "Renouveau ou déclin de la tragédie au XX ème siècle?", in : ouvrage collectif : Analyses & Réflexions sur Sophocle : Oedipe roi , Editions Ellipses , Paris, 1994, p 111 à 120.

- “Nietzsche et la tragédie grecque” , livraison de décembre 1995, du Bulletin de l’Association Guillaume Budé , p 352 à 390.

- “Illusion et déception comme modalisation des certitudes d’être ; la question de la confiance universelle en l’être”
, in Revue : Cahiers Philosophiques , éditée par le Centre National de Documentation pédagogique , CNDP, Paris, Juin 1997, p 7 à 30.

- “L’image comme épiphanie de l’Etre ; herméneutique de l’image photographique et cinématographique” , in Revue : Les Cahiers philosophiques , CNDP , Paris , Juin 1998, p 7 à 44.

- “Le statut du végétal dans la Philosophie de la Nature de Hegel”
, publié dans le recueil : Le Végétal , textes réunis par Jean-Pierre Cléro et Alain Niderst, aux Presses Universitaires de Rouen (Centre de recherches de l’Université de Rouen) , 1999, pp 151 à 180

- “La chair du politique chez Merleau-Ponty”
, publié dans le recueil : L’Affectivité et la signification , sous la direction de Jean-Pierre Cléro, aux Presses Universitaires de Rouen (dans les actes du Colloque : “Y a-t-il une affectivité politique?”), septembre 2000, pp 61 à 94.

- “Le statut de l’individualité chez Merleau-Ponty”
, paru aux Presse Universitaires de Rouen, en 2002, dans le recueil des Actes du Colloque sur l’individu, organisé par le Département de philosophie, et qui s’est tenu en 2000. Le recueil, publié sous la direction de J.P. Cléro, porte le titre : Regards sur l’individu

- “Le concept phénoménologique d’horizon chez Husserl et Merleau-Ponty”
, publié dans la revue : Cahiers Philosophiques , Paris, CNDP/Delagrave, n° 87, juin 2001, p. 9 à 31.

- “L’Essai sur la paix perpétuelle “, de Kant. Enjeux politiques et philosophiques. Texte paru dans le recueil collectif : “Kant : Vers la paix perpétuelle” ; coll. “Analyses et réflexions”, Paris, Editions Ellipses, 2002, p. 121 à 140.

- “Effets de miroir. Narcissisme et spécularité dans l’ontologie de la chair chez M. Merleau-Ponty”, 33 pages, à paraître dans le recueil publié par le CEREDHIS, sur le thème du : miroir, aux Presses Universitaires de Rouen, en 2002-2003.

- “Psychopathologie de l’espace vécu. Contribution à une analyse phénoménologique des altérations perceptives de l’espace.”
, texte d’une conférence tenue dans le cadre du colloque : L’Espace , (sous le titre : “dynamique et symbolique de l’espace”), organisé par le Département de philosophie, en mai 2001. Publication prévue, fin 2002, début 2003, dans les Actes du colloque, aux Presses Universitaires de Rouen.

- “Changer le monde en peinture”
. Peinture et ontologie du visible chez Merleau-Ponty. Texte d’une conférence tenue à Paris, à l’occasion du Colloque tenu le 9 janvier 2002, portant sur l’actualité de Merleau-Ponty, et organisé par A. Ibrahim, dans le cadre de la formation permanente des professeurs de philosophie du second degré (MAFPEN). Texte à paraître fin 2002, début 2003 dans un recueil édité par le CNDP de Paris.

- “La couleur et le ton de l’être”. Chromatisme et dimensionnalité chez Merleau-Ponty. Texte à paraître dans un numéro spécial des Cahiers Philosophiques , consacré au thème de la couleur, en fin 2002, début 2003.

- Articles concernant les notions : morale , moralisme, et obligation , à paraître dans le Dictionnaire philosophique , préparé par les éditions Ellipses, Paris, sortie prévue fin 2002, début 2003.

Travaux et publications : Ouvrages

- La morale, Editions Ellipses, Paris, 2 ème éd. 1997.
- La question d’autrui ,112 p., Editions Ellipses, Paris 1999.
- La question du mal ,128 p., Editions Ellipses , Paris 2000.
- La Représentation. Les figures de la réflexion, 144 p., Ellipses, Paris 2001
- La Volonté , Éditions Ellipses, Paris, janvier 2001.
- Le Devoir , Éditions Ellipses, Paris 2002.
- L’échange ,142 p., Éditions Ellipses, Paris 2002.
- La croyance, Éditions Ellipses, Paris 2003

Travaux en préparation :

- “Téléologie immanente et phénoménalisation de la liberté dans la doctrine kantienne de l’histoire” , texte d’une conférence présentée dans le cadre du Colloque : “L’actualité de Kant”, organisé par l’Université de Rouen et l’IUFM de Rouen, et qui doit se tenir les 27 et 28 mars 2003.

- “Angoisse et espace
, texte d’une conférence présentée dans le cadre du Colloque : L’angoisse. Philosophie et psychanalyse , organisé par l’Université de Rouen, le 2 avril 2003.

Résumé synoptique du contenu de la thèse :

“Chair et corps dans la philosophie de Maurice Merleau-Ponty”
.


Soutenue en Juin 1991, à l’Université de Rouen. 2 volumes. 763 pages.


Le but de ce travail était de montrer, au moyen d’une confrontation systématique avec les textes déjà novateurs de Husserl sur ce sujet, l’originalité et l’évolution thématique de la Philosophie du corps de Maurice Merleau-Ponty ; celui-ci, encore tributaire, dans ses premiers ouvrages, de l’idéal réflexif de la phénoménologie husserlienne, s’orientera de plus en plus décidément vers une véritable “ontologie de la chair”.

La méditation ininterrompue de l’énigme de l’existence incarnée (dont Merleau-Ponty trouve de remarquables analyses descriptives dans les Ideen II , qui exhibent les caractères originaux par lesquels le “corps de chair” récuse d’emblée toute interprétation “objectivante”, et exige un statut d’exception parmi les autres “corps” de la nature), constitue la ligne directrice d’une oeuvre centrée sur l’analyse phénoménologique (mais en un sens renouvelé) du sens d’être du corps comme véhicule de l’être au monde.

A partir de la distinction husserlienne entre une intentionnalité d’acte et une intentionnalité “latente” ou “opérante” (fungierende Intentionalität ), Merleau-Ponty explore et approfondit le thème de l’”intentionnalité corporelle”, médiatrice d’un monde. Ainsi se manifeste le caractère essentiel de “réversibilité”, mis en évidence dans l’expérience de l’entrelacement de la main touchante-touchée, où s’effectue une “sorte de réflexion”. Le “corps propre” des premiers écrits cède le pas à la chair comme auto-affection pure, dont l’originalité ontologique tient aux propriétés non-chosiques , par lesquelles la chair s’excepte du statut de corps objectif.

L’analyse de la spatialité originale de la chair permet de radicaliser encore le sens d’être de la distinction corps-chair, par la mise en évidence de ses propriétés spécifiques, en tant qu’origine spatiale absolue, affectée d’impossibilité de toute auto-altération d’orientation, et relevant d’une intentionalité motrice originale.

La dernière partie de la thèse s’attache à montrer la dimension de la chair comme instance matricielle de la phénoménalité, à partir de l’analyse du corps de chair comme “sensible exemplaire”, “mesurant universel”, voyant-visible dont l’écart interne, constitutif d’un “champ”, rend possible toute structuration de l’Etre.

C’est dire que la chair prend ultimement valeur, dans la dernière philosophie merleau-pontyenne, d’”élément” de l’Etre, universelle intercommunion, générativité charnelle, et, comme telle, conduit à réexaminer la question de l’essence de la phénoménalisation. La chair opère ainsi comme ce qui structure, au plan ontologique, le chiasma du visible et de l’invisible, et ce qui se donne ultimement comme chair du monde , chair du sensible dans son ensemble.


Recension et résumé synoptique des derniers travaux et publications :


Article : “Illusion et déception comme modalisation des certitudes d’être ; la question de la confiance universelle en l’être” , publié in revue : Les Cahiers philosophiques , CNDP, Paris, Juin 1997, p 7 à 30.

Argument : L’analyse phénoménologique de l’illusion et de la déception , considéréés comme “conflits intentionnels” affectant le processus de remplissement par lequel s’actualise la téléogie immanente de la conscience, semble mettre en difficulté le principe de l’immanence absolue de la conscience, principe fondateur pour la phénoménologie dans son ensemble, c’est-à-dire la production, par la conscience transcendantale, de toute formation de sens : le cogito peut-il se tromper sur un objet qu’il constitue ?

Au moyen de l’analyse précise du mode de donnée des phénoménènes d’illusion et de déception, à l’aide des descriptions d’une telle rupture de concordance dans la continuité perceptive , chez Husserl d’abord, puis chez Merleau-Ponty, on peut montrer l’existence d’une solidarité ontologique essentielle, à l’oeuvre dans la perception, entre toute modalisation particulière de la cohérence perceptive et le “fond” sur lequel doit s’enlever, pour prendre sens, toute modification du sens aperceptif.

Ce “fond”, comme horizon protentionnel où toute modalisation du jugement doit nécessairement s’inscrire, n’est autre que le champ de référence toujours pré-donné, comme déterminant préalable de toutes nos perceptions, auquel la conscience adhère sur le mode de la confiance , comme présomption d’être. Il existe ainsi une “confiance universelle en l’être”, préalable à tout acte en général, et constituant le sol sur lequel s’accompliront les “biffages” et autres “ratures” de l’expérience.

Il reste alors à répondre à la question introductive du sens même de la phénoménologie entendue comme compréhension de la subjectivité transcendantale dans son oeuvre constitutive. Après avoir montré en quoi les faits d’illusion n’infligent aucun “démenti” à l’être, on peut dégager le caractère irréductible de présomption qu’aucune péripétie perceptive ne saurait entamer. L’inachèvement principiel du monde (caractérisant déjà comme tel toute donnée de chose transcendante) tient en effet à une détermination d’essence : l’être du phénomène est son apparaître même.

L’analyse de l’illusion éclaire ainsi en retour le sens de l’objectivité . Le phénomène de l’illusion, loin d’affaiblir la tenue de l’édifice phénoménologique, permet au contraire d’en authentifier les principes, en exhibant à la fois le caractère de transcendance de la chose et du monde, et le caractère de téléologie , qui donne tout son sens au “dynamisme” constitutif de la conscience intentionnelle dans son oeuvre d’anticipation d’une “unité idéale” à travers laquelle elle vise le monde.

Article : “L’image comme épiphanie de l’être ; herméneutique de l’image photographique et cinématographique”, publié in revue : Les Cahiers philosophiques , CNDP, Paris, Juin 1998, p 7 à 44.

Argument : Le sort de la phénoménologie est lié à la théorie de la réduction , qui, en tant que conversion de l’attitude naturelle, consiste à suspendre la totalité des jugements d’évidence naturelle du monde, et à rendre à l’ego constituant sa fonction primordiale de donateur de sens. Elle intervient ainsi comme suspension de la créance ontologique naturellement faite au monde ; elle est néantisation de la croyance au monde.

La réduction phénoménologique s’apparente ainsi à une métamorphose radicale du rapport de l’homme au monde ; l’article tente d’établir une relation d’analogie entre la réduction et l’attitude esthétique en général, en s’appuyant sur le cas particulier de l’acte photographique. Le détachement par rapport à la situation se révèle constitutif du regard esthétique, en tant que l’oeuvre manifeste en elle-même une conversion de la perception. Cette conversion doit être mise en rapport avec celle opérée par l’épochè phénoménologique. Il s’agit de montrer que l’image photographique, en tant que médium spécifique, réalise spontanément cette opération de “réduction” phénoménologique, et contribue ainsi à l’événement d’un monde comme surgissement pur de l’apparaître.

Cette enquête procède par comparution des déterminations d’essence de l’image photographique, afin d’en marquer le statut ontologique. On montre que l’image est le lieu d’une métamorphose décisive ; ce qui se donne à voir change de régime de visibilité, par neutralisation de la réalité naturelle. Ainsi, l’inaccessibilité de l’objet représenté en est aussi bien la condition d’apparition. L’image photographique fait “voir” le voir, c’est-à-dire non pas l’apparence, mais l’apparaître. Non pas l’étant donné à voir, mais l’apparaître donné à voir, dévoilé dans le mouvement de son auto-manifestation.

Article : “Le concept phénoménologique d’horizon chez Husserl et Merleau-Ponty” , publié in : Les Cahiers Philosophiques , n° 87, juin 2001, dossier : “Autour de Merleau-Ponty” , p. 9 à 31, Paris, Delagrave, 2001.

Argument : Rapporté à l’ensemble de l’édifice conceptuel de la phénoménologie, tel qu’il fut institué par Husserl, le concept d’horizon n’est pas un concept parmi d’autres ; sa signification ultime paraît solidaire des décisions par lesquelles la phénoménologie tente d’assumer l’énigme de la transcendance du monde. A travers les déplacements dont il fait l’objet, il atteste des remaniements qu’après Husserl, Heidegger, ou encore Merleau-Ponty imposent à la phénoménologie. L’article tente de prendre la mesure de l’infléchissement que la notion subit chez Merleau-Ponty, à partir de l’hypothèse selon laquelle cette transformation est solidaire du passage d’une phénoménologie de la perception à une ontologie de la chair, telle qu’elle se constitue dans les derniers écrits du philosophe français.


Ouvrage : LA MORALE , le devoir, la volonté, la personne , Ellipses, Paris, 1996.


Argument
: L’ouvrage part du problème éthique fondamental : l’attestation irréfutable de l’existence chez l’homme d’une conscience morale, par laquelle tout individu, quel qu’il soit, s’efforce de justifier sa conduite au regard de sa propre conscience, comme au regard de celle des autres hommes. La morale suppose ainsi la conscience morale, c’est-à-dire le pouvoir qu’a l’homme de poser des valeurs.

La conduite humaine est donc finalisée, en tant qu’elle vise la modification du réel, selon le principe d’une représentation jouant le rôle d’idée-fin. Pourtant, la réflexion sur la pluralité des cultures tend à induire le sentiment de la relativité des valeurs. En ce sens, la découverte de la diversité des contenus valoriels constitue la difficulté préjudicielle faisant obstacle à la prétention de la morale à la valeur absolue. C’est sur cette base que se pose le problème éthique : si je juge et décide au nom de certaines valeurs, qu’est-ce qui m’autorise à porter mes valeurs à la dignité de la Valeur ?

La notion de valeur morale, dans la mesure où elle implique l’universalité, appelle la recherche d’un fondement susceptible de justifier l’être en lui donnant un sens ; la valeur morale est donc le terme d’un cheminement qui a pour but de permettre à l’homme d’avoir une conduite dont il puisse s’assurer la cohérence et la validité. Le problème consiste donc à découvrir s’il existe un lien entre la multiplicité des valeurs données dans un monde donné, et l’idéal moral , qui n’est jamais donné, mais toujours postulé précisément comme idéal. C’est à la question de savoir ce qui vaut moralement absolument que cet ouvrage tente de répondre.


Ouvrage : La question d’autrui , Paris, Ellipses, 1999.

Argument : La question d’autrui ; ou autrui comme question. Question posée à la philosophie, en tant qu’autrui est la désignation du paradoxe constitutif de l’existence de l’autre homme, à la fois autre que moi, mais aussi autre moi , alter ego . Comment tenter d’élucider le sens de cette énigme par laquelle autrui est avec moi dans une relation d’identité et de différence à la fois ? Si la question déconcerte ainsi la conceptualité philosophique traditionnelle, n’est-ce pas qu’en reconduisant la pensée à ses catégories fondatrices, elle la contraint à affronter ce qui la met radicalement en question : l’événement de la rencontre avec autrui, inassimilable au même, transcendant à la simple altérité, et qui me met en cause dans mon propre statut de sujet ?

L’ouvrage examine les grandes théories philosophiques de l’intersubjectivité, de l’Antiquité à nos jours, et tente de repérer les seuils d’émergence de cette notion, afin d’éclairer le sens et les enjeux de cette énigme ontologique à laquelle la philosophie ne peut manquer de s’affronter, si elle veut pouvoir répondre d’elle-même, c’est-à-dire du sens qu’elle confère ultimement à l’expérience humaine.

Table des matières de l’ouvrage :


Introduction : le paradoxe inaugural de l’expérience d’autrui
Le statut problématique d’autrui dans l’Antiquité et la philosophie classique
- L’absence d’autrui dans la pensée antique
- Amitié et altérité
- Apparence et politique : l’”espace du paraître”
- Le cogito cartésien et la question du solipsisme
La finalité objective, le respect de l’humanité et l’éthique de la seconde personne
- Le respect comme principe de limitation de l’inclination
- Le sujet transcendantal et l’intersubjectivité
- Le formalisme kantien comme position abstraite d’autrui
La constitution réciproque des sujets par la lutte pour la reconnaissance des consciences de soi
- Autrui comme enjeu de la reconnaissance
- Les moments de la reconnaissance
- L’abstraction de la reconnaissance
- L’”optimisme” hégélien
- Sens et statut du négatif dans l’analyse hégélienne
- La dissolution de la conscience dans l’Esprit objectif
La constitution du sens de l’altérité selon la phénoménologie transcendantale de Husserl
- Autrui : un défi pour la phénoménologie
- L’analyse intentionnelle du sens : autrui
- L’”apprésentation” comme donation indirecte d’autrui
- Les difficultés du transfert analogique
L’expérience d’autrui comme expérience du regard objectivant ; le surgissement d’autrui dans la honte
- Analytique de l’être-pour-autrui
- L’abstraction de l’analyse sartrienne de l’être-pour-autrui
L’expérience d’autrui et la chair du monde. Intersubjectivité et intercorporéité.
- Les difficultés d’une philosophie de la conscience
- La latéralité de la perception d’autrui
- L’inscription d’autrui dans le champ de l’expérience
- Réflexivité du sensible et intersubjectivité
- Intersubjectivité et intercorporéité
L’expérience du visage comme rapport à l’extériorité absolue. Altérité et transcendance
- La connaissance comme neutralisation de l’altérité d’autrui
- Altérité et transcendance
- La vision du visage comme rapport à l’infini
- L’éthique comme philosophie première
- Les paradoxes d’une pensée de la séparation
Conclusion : Distance et proximité d’autrui dans l’événement de la rencontre.
Bibliographie


Ouvrage : La question du mal, Editions Ellipses, 2000.


Argument :
La philosophie doit admettre que le mal excède le pouvoir de la pensée; le mal n’est pas un problème, c’est-à-dire une simple difficulté technique susceptibel d’être résolue au moyen d’un mode de penser soumis à l’exigence de cohérence logique et de systématicité, mais une énigme, un mystère, un abîme qui donne le vertige, et appelle en réponse une méditation sur la finitude de l’existence humaine, liée à la faillibilité de la liberté.

Cet ouvrage se livre à une analyse différenciée des niveaux de discours (depuis le mythe et la pensée symbolique, jusqu’à la parole de la foi, en passant par la théodicée rationnelle et la pensée spéculative) qui se sont affrontés à l’énigme du mal. Il s’agissait de procéder à une phénoménologie du mal, qui en repère les formes de manifestation dans l’expérience concrète, et à une enquête visant à déterminer les grandes structures ontologiques dont il relève.

A l’issue de ce parcours, et après avoir constaté l’échec de toute théodicée, qui, dans sa spéculation sur l’origine et la raison d’être du mal, au moyen d’une argumentation strictement rationnelle, uniquement soucieuse de non-contradiction et de totalisation systématique, se rend insensible à l’expérience pure du mal, il sera nécessaire de réfléchir sur le type de réponse que le mal appelle, si la raison ne veut pas désespérer d’elle-même, et laisser le dernier mot à l’insupportable nudité de l’expérience vécue du mal.

Table des matières :

Introduction : Le scandale du mal pour la pensée rationnelle
La substantialité du mal comme réification dans une “nature”
-L’élaboration mythique du mal comme symbole pré-rationnel
-Le mal et la vision tragique du monde
La première élaboration philosophique de l’idée du mal
Le recours platonicien, au mythe et au Logos
-Le mal comme mauvais choix de l’âme
-Le corps comme lieu de la tentation du désir
L’élaboration théologique du mal par la métaphysique chrétienne
-L’absolutisation gnostique du mal : le monde du mal, ou le monde comme mal
-Le mal comme péché, lié au libre-arbitre de la volonté
-La distinction entre création et génération : la séparation ontologique entre Dieu et la créature
-Le mal comme défection de la volonté
-L’élaboration augustinienne du dogme du péché originel
La vision éthique du mal ; la liberté comme pouvoir de l’écart et du renversement de l’ordre
-Le formalisme en morale comme condition de toute conceptualisation du mal comme “mal radical”
-Le mal comme inversion de l’ordre de la maxime pratique
-Le mal comme “mal radical”, fondement premier des maximes mauvaises
-Le caractère “inscrutable” de l’origine du mal radical
L’analyse spéculative du mal
-Spinoza : Le mal comme illusion et ignorance du tout
-Leibniz : une réfutation “esthétique” de la réalité du mal
-Hegel : La relève dialectique du mal comme négativité
La critique de toute théodicée
-La prétention de la théodicée à la totalisation de l’expérience
-La critique kantienne de toute théodicée
-Le mal, à la lumière du concept de “grandeur négative”
-La “cause suprême” de toutes choses, inaccessible à la connaissance
-La réfutation kantienne de la preuve ontologique
-L’impossibilité de la théodicée
Conclusion : le mal, un défi pour la pensée et pour l’action
-Auschwitz et le silence de Dieu
-L’incompréhensible excès du mal
-Le mal comme égarement de la liberté dans son procès de totalisation
-Les ripostes au mal ; espérance et responsabilité éthique
Bibliographie


Ouvrage : La volonté , Editions Ellipses, janvier 2001, Paris.


Argument :
L’existence même d’un pouvoir de vouloir en l’homme a été controversée : la volonté, en effet, ne se laisse repérer qu’à travers les actes particuliers de volition, considérés comme autant d’effets concrets dans le monde, et requérant une cause première.

Cet ouvrage tente de comprendre et de résoudre la contradiction entre, d’une part, la nécessité de principe de postuler la volonté à titre de condition du comportement responsable, et, ainsi, de l’éthique, et, d’autre part, le caractère apparemment “introuvable” d’un pouvoir de volonté comme tel dans l’expérience humaine. Cette analyse, qui prend en compte l’enchevêtrement de l’idée de volonté avec les notions connexes dont elle s’avère indissociable (comme la subjectivité, ou la liberté), s’appuie sur les grandes thématisations du volontaire dans l’histoire de la philosophie, d’Aristote à Sartre, en passant par Descartes, Kant et Hegel, Schopenhauer ou Nietzsche. Cette problématisation du motif du volontaire est la condition d’une meilleure compréhension du sens de l’idée de subjectivité, dont on sait quel réexamen elle a fait l’objet dans la philosophie contemporaine.

Table des matières :

Introduction
L’esquisse du volontaire dans la philosophie antique
La volonté comme pouvoir spécifique d’affirmation et de négation
L’autonomie de la volonté
La volonté comme Volonté de Puissance
Conclusion

Textes commentés :
Aristote : La volontaire et l’involontaire
Descartes : La volonté infinie
Kant : La bonne volonté
Sartre : La fausse délibération volontaire
Schopenhauer : Critique de la liberté de la volontéDissertations

Dissertations
L’homme se définit-il comme un être de désir ou de volonté ?
Quels rapports doivent entretenir la volonté et l’entendement ?
La volonté a-t-elle besoin de s’appuyer sur des habitudes ?
La volonté du sujet n’est-elle que l’expression des exigences de la société ?
Glossaire
Index.


Ouvrage : La Représentation. Les figures de la réflexion ,


Argument : Qu’est-ce que représenter ? Le préfixe re- semble indiquer la fonction réflexive, dans l’espace et dans le temps, de cette notion : représenter consiste à présenter de nouveau, sous une autre forme, quelque chose d’absent, à quoi la représentation se substitue. La représentation a donc une fonction de remplacement, ou de suppléance, par laquelle elle présentifie l’absent ; mais cette lieutenance possède aussi un effet spécifique, c’est-à-dire un pouvoir d’”accroissement” ontologique du représenté ; c’est le cas de l’image, qui est auto-présentation, et non plus seulement représentation. La représentation possède ainsi une double dimension : transitive et réflexive. Elle est énonciation d’une absence, mais, dans ce geste même de substitution, elle peut aussi se présenter elle-même, se re-présenter présentant quelque chose.

Au-delà de ces déterminations conceptuelles préliminaires, la difficulté de cette analyse réside dans la polysémie de la notion, qui, au regard d’un parcours descriptif, rend son unité problématique. De fait, la représentation semble premièrement se distribuer en registres différents dont l’unité de sens n’apparaît pas immédiatement ; il fallait donc parcourir cette diversité d’acceptions, organisée ici selon trois champs privilégiés : épistémique, esthétique et politique, afin de tenter, dans un second temps, de restituer, au moyen d’une analyse conceptuelle rigoureuse, l’unité de signification à partir de laquelle les bifurcations secondaires de la notion apparaissent comme dérivées d’un noyau de sens constitutif.

Au bout du compte, l’ouvrage permettra de montrer en quoi la pensée de la représentation coïncide avec la représentation de la pensée par elle-même.

Table des matières
:

Introduction : présentation de la représentation. Les champs d’application du modèle représentatif.
La représentation au sens épistémique
Intellection et représentation dans la dialectique platonicienne
Les degrés de la connaissance dans la Ligne
Représentation, copie et simulacre
La statut du langage dans le Cratyle
Représentation et langage ; les leçons du Cratyle
L’élaboration aristotélicienne du système des catégories constituées de la représentation
La détermination des catégories de la logique formelle
La critique de la théorie platonicienne des Idées
Représentation, intelligence et sensation
Représentation et langage
La critique cartésienne de la ressemblance ; mundus est fabula
L’essence représentative de l’idée
La critique de la ressemblance
La représentation comme “institution naturelle”
L’empirisme humien comme analyse critique de la représentation
Représentation et impression
Le principe de l’association des représentations
Kant : L’unité transcendantale de la conscience de soi comme condition de toute représentation
Représentation et révolution copernicienne
Les éléments constitutifs de la connaissance
Les limites de la connaissance
Schopenhauer : Le Monde comme volonté et comme représentation
La distinction volonté-représentation
Le corps, objectivation de la volonté et condition de la représentation
Représentation et théorie métapsychologique des représentants de la pulsion chez Freud
Le dessaisissement de la conscience
Pulsion et représentation
Pulsions et destins des pulsions
Le sens esthétique de la représentation
Représentation et ressemblance
La ressemblance dans la théorie esthétique de la représentation
La représentation comme modalité ontologique de l’oeuvre d’art
La “valence ontologique” de l’image
La perspective comme procédé de représentation figurative du monde
La perspective comme monde dominé
La représentation artistique comme expression
La perspective comme dispositif réflexif critique
L’anamorphose et le trompe-l’oeil comme mises en représentation du dispositif représentatif
La modalité politique de la représentation
La politique comme présentation-représentation
Pouvoir et représentation ; la représentation du pouvoir
L’auto-représentation du pouvoir comme processus de légitimation
La représentation comme procès d’auto-institution de la communauté politique
Le discours idéologique comme modalité de la représentation politique
Idéologie et camera obscura : représentation et inversion idéologique
La fonction justificatrice de la représentation idéologique
La fonction d’intégration de la représentation idéologique
La question de la représentation comme délégation de souveraineté
La théorie hobbesienne du pacte représentatif
La critique rousseauiste du modèle de la représentation`
Conclusion : l’impouvoir de la pensée et les limites de la représentation
Bibliographie


Ouvrage : Le devoir , Editions Ellipses, Paris, 2002


Argument :
Si la formule du devoir n’est pas toute la morale, il n’y a pourtant pas de morale valable sans universalité formelle. C’est le devoir qui, en tant que principe de la morale pure, fonde et évalue toute morale concrète ; à ce titre, il reste nécessaire à l’homme, en tant que principe d’orientation dans les situations concrètes. Si le devoir ne me dit pas ce que je dois faire , in concreto , du moins délimite-t-il la sphère de ce que je ne dois pas faire. Il reste alors à la conscience morale d’inventer son devoir, et de prendre ses responsabilités, au coeur d’un monde déchiré, où nulle formule abstraite ne saurait en effet exempter le sujet de sa responsabilité d’homme, dans l’urgence de l’action, ici et maintenant.
Table des matières :
Introduction
Les morales antiques et la notion de devoir
Le formalisme kantien et l’éthique du devoir
La critique hégélienne du formalisme kantien
Les deux sources de la morale selon Bergson
Les antinomies de la morale kantienne
Conclusion
Textes commentés
:
Kant : Le devoir et la simple conformité au devoir
Hegel : devoir et moralité concrète
Bergson : Le devoir et la pression sociale
Nietzsche : Le devoir contre la vie

Dissertations :

Le devoir émane-t-il de l araison ou du sentiment ?
Faire son devoir, est-ce suivre les lois de la société ?
Faire son devoir, est-ce faire le bien ?
Glossaire
Index.


Ouvrage : L’échange , Paris, Ellipses, 2002, 142 pages.


Argument : A l’approche du phénomène de l’échange, deux évidences s’imposent d’emblée : l’universalité de ce phénomène dans toutes les sociétés humaines, au point qu’on a pu identifier le système social tout entier à un système d’échange généralisé ; et, d’autre part, le constat de l’hétérogénéité phénoménale des pratiques de l’échange. Ainsi confrontée à la polysémie de la notion, l’analyse de l’échange doit tenter d’en dégager le principe d’unification, sorte de foyer sémantique susceptible d’en résorber l’équivocité.

Mais le même régime sémantique gouverne-t-il, dans tous les cas, la logique de l’échange ? Cette logique est-elle la même, lorsque l’échange porte sur des biens matériels, ou au contraire sur des valeurs spirituelles ? Echanger une promesse, ou un serment, est-ce la même chose qu’échanger des marchandises, des idées, des émotions, des sentiments, des insultes, des coups ? Enfin, si le fondement de tout échange semble bien résider dans le principe de réciprocité, faut-il pour autant accepter la prégnance immédiate du modèle économique, ou, au contraire, insister sur ce qui se joue dans l’échange, entre les sujets, et au-delà de la nature même des “choses” échangées ?

C’est à ces questions que cet essai tente de répondre, par l’analyse critique de quatre modalités fondamentales du phénomène de l’échange : économique, éthnologique, linguistique, et phénoménologique.

Table des matières
Introduction : le principe fondamental de l’échange comme réciprocité.
Le modèle économique de l’échange
Platon : l’implication politique de l’échange
Aristote : communauté d’interêt et exigence de réciprocité
La monnaie, substitut conventionnel du besoin
La forme mercantile de la chrématistique
Marx : valeur d’usage et valeur d’échange
Division du travail et aliénation
La monnaie comme langage
La monnaie comme représentant universel des richesses
Le modèle anthropologique de l’échange : les données de l’ethnologie
Echange et culture
M. Mauss : L’échange comme don et “potlatch”
L’échange comme “système des prestations totales”
“Donner, recevoir, rendre”
Les critiques de la théorie du don
L’échange comme “structure”
Le don et l’échange au regard de la linguistique
La question de l’échange, pour l’anthropologie structurale
De la nature à la culture : de l’universel au particulier
La prohibition de l’inceste
L’univers des règles
Le caractère de raréfaction
Endogamie et exogamie
Le principe de réciprocité
Ethnologie et linguistique
La lecture structurale des mythes
Le modèle linguistique de l’échange ; l’échange comme discours et expression
La culture comme système symbolique
Le “langage” animal
Echange et et comportement
Le langage gestuel
La déficience expressive du geste
Parole et expression
La parole comme “geste”
Le privilège de la parole dans l’ordre de l’expressivité
De l’échange : du phénomène à l’être
L’expressivité primordiale du corps
L’intersubjectivité comme intercorporéité
La sensibilité comme réflexivité originaire
Le problème de l’individualité
La constitution de la personne
L’échange comme rencontre
L’échange comme amitié
Conclusion : l’échange comme événement de la rencontre
Bibliographie.