|
|
Dictionnaie
du club ll Galerie de portraits
ll
André
Comte-Sponville, François
Jullien, Françoise Dastur
Le bonheur, Visions occidentale et chinoise,
Éditions Frémeaux, Paris,
2007. Coffret de 3 cds + livret 12 pages. |
|
André Comte-Sponville
et François Jullien, sous la médiation
de Françoie Dastur, confrontent la vision occidentale
du bonheur avec celle de la pensée chinoise :
d'une part, une culture chrétienne marquée
par le dolorisme et la culpabilité et d'autre
part une philosophie chinoise qui se dispense de l'idée
du bonheur, au profit d'une autre préoccupation,
celle de nourrir sa vie.
Entre la vision occidentale du bonheur comme but de
la vie humaine et celle de la pensée chinoise
d'un "vivre à propos", il est intéressant
de se demander si c'est bien la quête du bonheur
qui doit véritablement gouverner la vie des êtres
humains.
Cette rencontre, organisée par François
Lapérou, pour Arte-Filosofia, nous fait découvrir
que l'aspiration au bonheur, prétendument universelle,
est en réalité un produit de l'histoire
et de la culture. - Claude Colombini-Fremeaux.
Ci-dessous
la discographie et sa présentation par
Fr. Dastur.
Coffret disponible à la
librairie Anagramme, à Sèvres :
01 45 34 04 64 |
|
|
DISCOGRAPHIE
|
CD1 André
Comte-Sponville |
CD2 François
Jullien |
CD3 Le débat |
01. Présentation de Françoise Dastur 2'11
02. Présentation d'André Comte-Sponville
3'38
03. Le bonheur comme but 4'18
04. La philosophie et le bonheur 4'51
05. Le bonheur manqué 4'18
06. Exemples dans la vie d'aujourd'hui 5'48
07. L'impossibilité du bonheur 4'22
08. Le bonheur en acte 6'59
09. Platon et Spinoza 6'05
10. Platon et Spinoza 2 5'46
11. Le bonheur désespérément 3'31
12. L'espérance 4'27
13. L'espérance 2 3'55
14. Trois occurrences principales du désir 3'05
15. Conclusion 4'22
|
01. Présentation
de Françoise Dastur 1'55
02. Présentation de François Jullien 4'07
03. Un ailleurs de la pensée 2'50
04. La question du bonheur 3'09
05. Se dispenser de l'idée du bonheur 3'32
06. Du taoïsme aux grecs 4'55
07. La levée de rideau de la philosophie 2'48
08. Diversité des conceptions du bonheur 3'40
09. Finalité de la vie humaine 2'15
10. Le manque et l'ennui 6'15
11. Décalage de la question du bonheur 4'20
12. Le processus d'animation 3'56
13. Être en phase 3'11
14. Pensée du bonheur en Grèce archaïque
5'27
15. L'adéquation qui oublie l'adéquation
4'28
16. Quelques formules chinoises 4'12
17. Pensées chinoise et grecque en regard 2'19
18. L'apport de l'idée du bonheur 6'36 |
01. Présentation
de Françoise Dastur 0'46
02. L'Orient n'existe pas 3'26
03. Il faut s'arrêter quelque part 2'33
04. L'instant, la durée, le présent 5'47
05. Projet sans sujet et sans fin 2'40
06. Finalisme ou efficience 2'29
07. Good Luck 4'52
08. Le processus :
une transformation silencieuse 7'08
09. Les ponts entre la Chine et l'Europe 4'33
10. Le Chan 5'00
11. La pensée du temps en Chine 8'01
12. Immanence, concept et expérience 5'59
13. Montaigne et le tragique 6'04
14. La pensée chinoise et le tragique 4'15
15. Montaigne ...et la rencontre a lieu 5'39
16. Épilogue 3'50 |
Le colloque, organisé
par Arte-filosofia, association créée
et dirigée par François LAPÉROU,
qui a réuni à Cannes le 25 février
2006 trois philosophes, André COMTE-SPONVILLE,
Françoise DASTUR et François JULLIEN,
portait sur le bonheur, question dont on peut penser
qu’elle est celle que se pose fondamentalement
tout homme. Il s’agissait pourtant, par la confrontation
de la vision occidentale du bonheur comme but de la
vie humaine avec la pensée chinoise d’un
“vivre à propos”, de se demander
si c’est bien la quête du bonheur qui
doit véritablement gouverner la vie des êtres
humains. C’est à André COMTE-SPONVILLE
qu’est revenue la tâche de montrer l’importance
de la notion de bonheur dans la pensée occidentale.
André COMTE-SPONVILLE, ancien élève
de l’Ecole Normale Supérieure de la rue
d’Ulm et ancien Maître de Conférences
de philosophie à la Sorbonne, tient une place
importante dans la vie intellectuelle et philosophique
française. Il a publié au cours des
vingt dernières années un grand nombre
d’ouvrages dont certains, tels le Traité
du désespoir et de la béatitude
(2 tomes, PUF, 1984 et 1988) et le Petit traité
des grandes vertus (PUF, 1995) ont connu une
très grande audience. Mais c’est surtout
dans un petit opuscule intitulé Le bonheur,
désespérément (Pleins Feux,
2000) qu’il a abordé la question qui
nous occupe ici.
François JULLIEN était pour sa part
chargé de nous introduire à une autre
tradition de pensée, celle de la Chine, où
la question du bonheur n’est précisément
pas devenu un motif de pensée déterminant.
François JULLIEN, dont les travaux sur la pensée
chinoise font aujourd’hui autorité, est
lui aussi un ancien élève de l’Ecole
Normale Supérieure de la rue d’Ulm, mais
il a choisi très tôt de se tourner vers
l’Extrême-Orient, où il a passé
plusieurs années d’études, à
Pékin, Shanghai, Hong-Kong et Tokyo. Actuellement
professeur à l’Université de Paris
VII et directeur de l’Institut de la pensée
contemporaine, il a publié une vingtaine d’ouvrages,
dont les plus connus sont L’éloge
de la fadeur (Le Livre de Poche, 1993), Le
détour et l’accès, Stratégies
du sens en Chine et en Grèce (Grasset,
1995), Traité de l’efficacité
(Grasset, 1997). C’est dans deux de ses derniers
livres qu’il met plus précisément
l’accent sur ce qui fait la spécificité
de la Chine à l’égard de l’Occident
: Un sage est sans idée ou l’autre
de la philosophie (Seuil, 1998), et, en étroit
rapport avec le thème d’aujourd’hui,
Nourrir sa vie, à l’écart
du bonheur (Seuil 2005).
Quant à Françoise DASTUR, son rôle
a simplement consisté à se faire la
médiatrice de ce dialogue croisé entre
Occident et Orient. Françoise DASTUR, professeur
émérite de philosophie de l’Université
de Nice, et spécialiste de philosophie allemande,
a consacré l’ensemble de ses recherches
à la phénoménologie (Heidegger
et la question du temps, PUF, 1990, Chair
et langage, Essais sur Merleau-Ponty,
Encre Marine, 2001), mais elle s’est également
intéressée à la question de la
tragédie (Hölderlin, Le retournement
natal, Encre Marine, 1997) et à celle
de la finitude et de la mort (Comment affronter
la mort ?, Bayard, 2005).
L’idée maîtresse développée
par André COMTE-SPONVILLE, c’est que
cette quête du bonheur, qui a si profondément
marquée toute la tradition occidentale, ne
peut déboucher que sur un échec, ce
qui implique qu’on ne peut véritablement
faire l’expérience du bonheur que lorsque
celui-ci cesse d’être recherché
et posé comme le but à atteindre pour
toute existence humaine. Le bonheur a en effet été
déterminé par les philosophes grecs,
et en particulier par Aristote, comme le “souverain
bien”, c’est-à-dire à la
fois comme le bien le plus grand et comme le but ultime
auquel tend le désir de l’homme. Le bonheur
se voit ainsi défini comme la possession de
ce que l’on désire. Mais tout dépend
alors de la manière dont on conçoit
le désir. Si on voit en lui un manque, comme
c’est le cas dans toute la tradition idéaliste,
de Platon à Schopenhauer, et même encore
chez Sartre, le bonheur apparaît dès
lors comme inaccessible, car la possession de ce que
l’on désire est par définition
impossible, puisque la satisfaction est la mort du
désir et débouche inéluctablement,
comme Schopenhauer l’a bien vu, sur l’ennui.
Mais il est une autre manière de vivre le désir
: non comme manque, aspiration à un bien ou
une satisfaction future, mais comme pouvoir de jouir
du présent, de ce qui ne nous fait pas défaut
et peut nous effectivement nous combler. C’est
ce qu’a bien compris Spinoza, pour lequel la
béatitude n’est nullement un but, une
fin vers laquelle on tend, mais un état dans
lequel le sage se trouve déjà....
Lire l'intégralité du livret
: format
PDF (366 Ko), format
TRF
|
|
Soirée
Philo du 06 mars 2007 avec André
Compte-Sponville |
Archives
Soirées Philo :
2006-2007
2005-2006
ll 2004-2005
ll 2003-2004
ll 2002-2003
ll
Club Philo
2001-2002
ll Informations et projets
ll
|
|
|
|