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SOIRÉES PHILO 2008-2009 - Philippe FONTAINE |
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Philippe Touchet, professeur agrégé,
enseigne la philosophie
en Classes Préparatoires aux Grandes École
et à l'IUFM de Versailles.
On peut consulter la lsite de ses publications
sur notre site internet :
1/ conférences, 2/ vidéos |
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François Jacob, dans
son ouvrage La logique du vivant, lorsqu’il
rend hommage à Darwin et au sens philosophique de
sa découverte dit ceci : «Depuis Darwin,
nous savons que les êtres vivants sont des structures
historiques ; ce sont littéralement des créations
de l’histoire ».
Une telle thèse n’est pas nécessairement
apparue dans toutes ses conséquences philosophiques
à Darwin lui-même, qui tentait d’établir,
avec des méthodes inductives très rigoureuses,
les fondements d’une science de l’évolution
des espèces. Pourtant, par sa méthode même,
il allait contribuer à dépasser considérablement
bien des conceptions philosophiques sous jacentes ou inconscientes
de la science de la nature.
Le véritable apport de cet auteur tient peut-être
moins à la mise en évidence de la sélection
naturelle, qu’à une nouvelle théorie
de la nature, telle qu’elle allait permettre un jour
une science du vivant, et finalement, un véritablement
matérialisme scientifique de la nature.
Car si on démontre que l’ensemble des espèces
descendent toutes les unes des autres en vertu de la sélection
naturelle, alors chaque forme du vivant et le vivant lui-
même ne peuvent se saisir comme une essence immuable,
ni comme une loi universelle, dont on pourrait déterminer
l’avenir par le calcul. Darwin ne sera pas, pour reprendre
les termes de Kant dans la Critique de la faculté
de juger, « le Newton du Brin d’herbe »
Au contraire, la nature vivante se donne comme le produit
d’une histoire, telle qu’elle met en oeuvre
la totalité du vivant dans des rapports essentiellement
muables, rapport de concurrence et d’économie,
tels qu’on ne peut jamais rien calculer ou prédire
quant aux chances de perpétuation d’une espèce.
Nous tenterons de montrer comment les thèses de Darwin
vont donner les prémices de cet matérialisme
historique du vivant, lui- même prélude à
une rupture épistémologique majeure.On présente
souvent Darwin comme poursuivant la lignée des grandes
révolutions scientifiques, et on met souvent sa découverte
sur le même plan que celles de Galilée et de
Descartes, de Newton. Mais si, au contraire, par la promotion
de la dimension fondamentalement historique du vivant, Darwin
avait amené, non seulement à limiter le cartésianisme
[et la mathématisation de la nature], mais à
montrer que le vivant nous apprend à voir la nature
autrement que comme une série de lois universelles
et nécessaires ? Darwin ne serait-il pas à
l’origine d’une remise en cause de la tendance
mathématisante des sciences de nature ? La phylogenèse
darwinienne ne remet pas seulement en cause la biologie
fixiste de son temps. Elle remet aussi en cause certains
des aspects de la physique moderne... Lire la suite
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Mise à jour : le 01 septembre 2008
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