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Questions préparées par
Le Cercle Lituanien d'Étudiants Francophones, Vilnius,
pour la vidéo conférence du 17 mars 2005 :

Je voudrais vous parler un peu de notre seminaire "Naissance de la conscience europeenne - vue de l'est". Quelles conclusions en ont ete tirees?

Lors de ce seminaire les differents aspects de la conscience europeenne ont ete traites: politiques, juridiques, historiques etc.: pour la plupart de participants la conscience europeenne comprend les notions suivantes: progres, innovations, esprit ouvert, fidelite au passe et regard vers l'avenir (les deux bien equilibres). Quant a la conscience europeenne en Lituanie, c'est un phenomene qui date depuis tres longtemps. A notre avis, elle existait deja a l'epoque de Grande-Duche de Lituanie et s'est epanouie avec la creation de la Rzechpospolita (excusez-moi s'il y a de fautes de grammaire...). Des lors, la signature de la Constitution europeenne par la Lituanie c'est la conséquence tout a fait logique de son developpement historique. Au XIX siecle c'etait la conscience de la nation qui a pris la place de la conscience europeenne. Maitenant on la voit renaitre (nous avons compris cela apres avoir passe la parole a nos jeunes participants).

Nous avons egalement aborde la question tres importante (surtout en Lituanie): le concept de nation et celui de nationalisme opposant les cultures au lieu de les approcher l'une a l'autre. Dans le monde actuel il existe un danger que le premier peut facilement devenir le second... D'ailleurs, il a ete remarque qu'il est possible que pour les groupes n'appartenant pas aux nations "de titre" ce serait plus facile d'acquerir l'identite europeenne et (par consequent) vaincre la crise d'identite: les basques, les zemaiciai en Lituanie, les russes en Lettonie et Estonie etc.

Autre question : les stereotypes et la conscience europeenne. Il y a toujours eu en Europe des stereotypes "occidentaux" et "orientaux". Parfois on les formait sans meme essayer de comprendre autrui. Remarque interessante: la jeune génération n'a pas de stereotypes: "dans notre conscience les stereotypes n'existent pas: on apprend a connaitre et a comprendre", - Ernestas (eleve, lycee de Baltupiai). Donc, la vraie conscience europeenne est denuée de stereotypes d'autrefois.

Troisieme question: conscience europeenne et identite europeenne. La notion de l'identite designe l'appartenance a une culture, une religion, une nation etc. tandis que celle de la conscience designe une certaine comprehension qu' il faut creer l'Europe qui n'est pas d'ailleurs la fin en soi. Comme disait Kant, le but final c'est l'etre humain. Il faut creer l'Europe pour assurer la securite, le bien-etre et "la difference dans l'unite" pour chacun de nous. La vision du CLEF, c'est plutot la vision kantienne.

Nous avons egalement formulé 3 questions que nous espérons poser à M Adler.


1/ Y a-t-il un manque de conscience europeenne et est-ce un probleme majeur pour la construction Européenne ?

2/ la naissance d'une veritable conscience européenne relève-t-elle plus d'un dialogue des nations/cultures ou d'un dialogue (d'une transmission réussie) intergénérations ? L'un peut-il se faire sans l'autre ?

3/ Les pays fondateurs comme la France et l'Allemagne n'ont-ils pas à leur tour à opérer un décentrement pour accueillir le point de vue de petits pays européens comme les pays baltes ?

Cordialement,
Inna (Vilnius).

Textes et réflexions sur l'éducation et l'école

Europe, Éducation, École ll Débat-bilan du 09 mai