S. E. M. Pavel
FISCHER - Ambassadeur
de la République Tchèque à
Paris depuis 2003.
Qu'il veuille bien trouver ici l'expression
renouvellée de toute notre gratitude d'avoir
bien voulu accepter notre invitation à
cette visioconférence, comme il avait déjà
fait lors de nos journées européennes
organisées à l'occasion du 50e
anniversaire du Traité de Rome et
à l'occasion du centenaire de la naissance
de Jan
Patocka.
Florence ROBINE a enseigné pendant
de nombreuses années la physique et la
chimie en lycée, ainsi que l’histoire
et la philosophie des sciences dans l’enseignement
supérieur. Elle est actuellement Inspectrice
Générale de l’Education Nationale,
dans le groupe de sciences physiques et chimiques
fondamentales et appliquées. Elle est
également experte auprès de la Commission
Européenne, dans un groupe de travail de
la délégation générale
Education et Culture portant sur l’éducation
scientifique et technologique, « cluster
» issu de la
stratégie de Lisbonne mise en place par
l’Union Européenne.
Christine MEGER, Professeur
de Français et des Beaux-Arts, Beethoven-schule,
Berlin. Voir l'annonce sur le
web de la Beethoven-schule.
Question abordée : J'aimerais
parler des différentes formes d'innovation
dans notre propre établisement, par
exemple des beaux-arts, de la musique, du théâtre,
mais aussi de la science et des médias.
Jana MATULAYOVA, Professeur de mathématiques,
responsable projet E.E.E., Gymanzium
Tajovskeho, Banska Bystrica, Slovaquie.
Tarek AUSTIN - Harvard
University, Cambridge, Etats-Unis.
Tarek a participé au projet Europe,
Éducation, École au cours
de l'annee scolaire 2007-2008. Ayant obtenu son
baccalaureat à Sèvres l'annee derniere,
il poursuit actuellement ses études a l'Universite
de Harvard et envisage de se spécialiser
en Droit International et/ou en Sciences Environnementales.
Vidéo
: son intervention en visioconférence
sur l'éducation en Europe, diffusée
le 20 novembre 2008.
Question abordée : Le
Premier Ministre Tcheque s'est récemment
exprimé àpropos des enjeux de la
Présidence Tchèque de l'Union Européenne
: “La Conférence internationale
de Copenhague, qui devrait permettre l’élaboration
d’un document définissant le régime
d’après Kyoto, aura lieu fin 2009.
L'Union européenne doit dès lors
se doter d'une position commune forte afin de
faire entendre sa voix dans ces négociations.
Pourtant, en interne, les partenaires européens
semblent avoir bien du mal à se mettre
d'accord.”
Je suis interessé par un possible rapprochement,
ou contraste, que l'on peut effectuer entre le
concept d'une Union Européenne politiquement
unie et le systeme féderal américain.
Le systeme féderal américain accorde
une grande autonomie à chacun de ses Etats,
et ceci limite fortement la capacite des pouvoirs
législatifs et exécutifs à
signer des traites internationaux (en raison des
divergences entre États américains).
Par exemple, on ne pourrait pas envisager une
loi fédérale sur la peine de mort,
ne serait-ce parce que dans certains États
elle est en vigueur et dans d'autres elle ne l'est
pas. Aussi pourrait-on se demander, comment l'Union
Européenne, qui est non pas un ensemble
d'États, mais plutôt un ensemble
de pays, marquée par des divergences bien
prononcées entre pays, va-t-elle assurer
une unité dans le domaine politique. -
Je voudrais aborder cette question à travers
la question de l'environnement et la création
envisagée d'une politique commune pour
le régime d'après Kyoto. Comment
est-ce que les invités à cette table
ronde envisagent d'atteindre ce but, ou du moins
de s'en rapprocher?
Kristina AUXTOVA - Banska Bystrica -
Slovaquie.
Kristina a participé au projet Europe
Education Ecole dans les années
2005-2007. Actuellement, elle poursuit ses études
a l'Université
de Stirling, en Ecosse, où elle étudie
International Management and Intercultural Studies
(Francais, Espagnol et Marketing). Elle s'intéresse
aux langues modernes et espère en apprendre
davantage dans l'avenir.
Jonathan CHAUDAT - École
Normale Supérieure - Paris.
Jonathan est entré en 2nde dans
les Sections
Internationales du Lycée de Sèvres.
Il y a passé le Bac en 2004. De 2003 à
2004, il a participé avec sa classe aux
débuts du projet Europe,
Éducation, École. Aujourd'hui,
ses études le portent vers les langues
et l'enseignement du français et de la
littérature.
Question abordée : La question
qui m'occupe, en rapport avec les objectifs déclarés
de la présidence tchèque, c'est
de savoir quels sont les moyens qu'une présidence
peut concrètement mettre en œuvre
pour articuler les deux volontés de : 1)
développer la culture par la technologie
et 2) poursuivre la répression de "l'usage
illégal des nouvelles technologies"
en ce qui concerne la culture. Comment discerner
les deux optiques ? Il me paraît insuffisant
de s’arrêter à une ligne de
partage commerçante, basée, par
exemple sur les revendications de grands groupes
(Universal, etc). Ex. Etudiant (ou même
lycéen), j’ai besoin de montrer certaines
séquences d’un film que je n’ai
pas les moyens de me procurer (temps, argent ou
même disponibilité là où
je vis) par les voies considérées
comme légales : comment faire ? Ne peut-on
pas considérer que certains usages relevant
de la diffusion du savoir justifie certaines pratiques
? Au moins, n’est-il pas nécessaire
d’y réfléchir dans un cadre
éducatif plutôt qu’exclusivement
commercial ?
Christophe DAMAGGIO - Ecole
Nationale des Sous Officiers de l'Active.
Monsieur l'Ambassadeur,
Amis de tous les pays,
Bonjour à tous.
Je m'appelle Christophe Damaggio et je suis actuellement
Elève Sous-Officier dans l'armée
de Terre à Saint
Maixent. A l'époque, où j'ai
connu Monsieur Michalewski au lycée
de Sèvres, rien de tout ceci n'existait
encore, mais nous avions un but très clair
: rapprocher les gens, provoquer la réflexion
et la discussion. En ce temps, ce n'était
qu'un petit projet de lycée, et je pense
qu'il le serait encore aujourd'hui, si la technologie
internet n'avait pas fait son entrée dans
le cadre des activités qu'il proposait,
en ouvrant notre terrain de discussion à
celui de l'espace européen. - Le projet
Europe, Éducation,
École est né en septembre
2003, et depuis toutes ces années il n'a
cessé d'exploiter les dernières
techniques de communication, en particulier grâce
au dévouement indefectible du CRDP
de l'académie de Versailles, avec l'idée
de rassembler, par delà les distances et
les cultures, des esprits curieux, libres et ouverts,
prêts à écouter l'autre et
reconnaitre en lui un semblable de grande valeur.
- J'y ai fait connaissance de personnes exemplaires,
j'ai leur ai serré la main et j'ai fait
la même constatation qu'eux : le monde est
aussi riche qu'immense, la distance ne devrait
plus nous effrayer aujourd'hui, nous laissant
toute l'occasion de partager nos idées
et nos points de vues. Nous vivons aujourd'hui
une révolution technologique, une révolution
qui, d'abord réservée aux chercheurs
et aux militaires, arrive aujourd'hui entre le
mains des citoyens, que nous sommes. À
nous d'y participer et de nous l'approprier, car
cette révolution est potentiellement capable
du meilleur comme du pire.
Je remercie tous ceux qui sont réunis aujourd'hui
en visioconférence
pour témoigner de la vie et des espérances
que porte le projet Europe,
Éducation, École, et en
particulier Son Excellence Monsieur Pavel FISCHER,
Ambassadeur de la République Tchèque
à Paris, qui a bien voulu partager avec
nous ce moement de réflexion, et à
qui j'aimerais adreser la question suivante ...
(à préciser en direct).
Marion DURAND - Université
de Cambridge.
Marion a effectué toute sa scolarité
à Sèvres, dans les
sections internationales du collège
et du lycée. Après un Bac L, option
internationale, elle poursuit à présent
ses études à Cambridge
en Angleterre, où elle étudie les
Lettres classiques (latin, grec, archéologie
et philosophie) et compte se spécialiser
en philosophie ancienne.
Question abordée : Je
souhaiterais poser une question autour du lien
entre l'innovation, les nouveaux
moyens de communication, l'histoire et la culture
commune européennes : "comment
peut-on utiliser les nouvelles technologies, et
tous les moyens que nous offrent l’innovation
en lien avec cette histoire et cette culture européenne,
pour la promouvoir et peut-être même
la renforcer, notamment auprès des jeunes
?"
Lukas ENTEZAMI - Beethoven-Schule
à Berlin.
Lukas est élève en terminale à
la Beethoven-Schule
à Berlin. Très intéressé
par la politique, l'histoire, l'Europe, mais aussi
par l'art du spectacle, il envisage de devenir
lui-même auteur de scénarios. En
2009, il a joué un "avatar" (un
personnage représentant l'utilisateur dans
un jeu vidéo) dans une pièce de
théâtre intitulée "Next
level Parzival", qui traite des jeux
vidéos et de la vie des jeunes entre deux
mondes. Vous trouverez Lukas en plein costume
sur la
galerie de photos de la Beethoven-Schule.
Djina GARMPI - Peristeri-Athènes
Ancienne élève du lycée n°
VII de Peristeri, près d'Athenes. A participé
avec les élèves du projet Europe,
Éducation, École au campus
européen de Lanzarote en 2006. Poursuit
ses études de Droit à l'Université
d' Athènes.
Question abordée : La
question que j' aimerais poser est la suivante
: quelle est l'essence de l'innovation scolaire?
S'agit-il d'une simple introduction de noveaux
objets de connaissances ou du choix de quelque
chose de nouveau, qui forme les valeurs, la civilisation
et la societé? Quel est le rôle de
l'innovation dans le défis de notre époque,
tels que la crise économique, le changement
climatique et comment devrait se dérouler
l'enseignement, afin que l'école prennne
en charge de défi de l'innovation?
Sárka SEMIKOVA - est née
à Prague le 28 octobre 1991. Elle étudie
dans la section bilingue du lycée
Jan
Neruda de Prague en classe de quatrième
(seconde française). Elle parle francais,
anglais, slovaque. Elle adore le jazz et voudrait
étudier le droit.
Question abordée : présentation
de la section bilingue, raisons pour lesquelles
les élèves ont fait ce choix, liens
avec leur conception de l'Europe, avantages d'un
tel enseignement mixte, ouverture sur l'enseignement
de demain, questions à Pavel Fischer...
Marie VILLETELLE - Classe
Préparatoire aux Grandes Écoles
- Sèvres. (vidéo)
Marie est en terminale L en 2007-2008, lorsqu'elle
participe au projet Europe
Education Ecole. Vivement interéssée
par tout ce qui touche la culture, elle est actuellement
en Hypokhâgne, option cinéma, et
envisage de faire des études de journalisme,
afin de travailler à la radio.
Question abordée : C'est
un Tchèque qui donne son nom au programme
de l'Union européenne, qui permet de développer
la coopération et la mobilité entre
établissements scolaires de différents
pays européens. Coménius
était un théologien, un philosophe
et un pédagogue; il a parcouru l'Europe
du XVIIe siècle et voulait «offrir
à tous les hommes le savoir et l'éducation,
afin de promouvoir l'entente entre les peuples
et la paix ». Michelet le surnommera le
Galilée de l'éducation.
Et aujourd'hui, grâce aux nouvelles technologies,
l'éducation est en train de subir une révolution
copernicienne même si tous n'en ont pas
encore conscience. On peut déplorer alors
qu'en France les grandes figures et la culture
tchèque, ainsi que celles de nombreux autres
pays européens, soient souvent peu connues,
ou du moins rarement enseignés à
l'école. Dès lors, les programmes
d'échanges, et surtout les nouvelles technologies,
nous permettent de communiquer d'un bout à
l'autre de l'Europe, et ce, afin de maintenir
la curiosité des élèves qui,
une fois adultes, auront à continuer la
construction européenne. Dans le cadre
du projet Europe Éducation École,
nous avons à maintes reprises eu la chance
d'approfondir des problématiques européennes.
Comme ce fut le cas, par exemple, avec votre intervention
lors de la journée organisée l'année
dernière en l'honneur du philosophe Jan
Patocka. Il semble évident que pour
construire une Europe unie, il faut que les Européens
se connaissent et par conséquent valoriser
ce genre d'initiatives. Cependant à l'heure
où le mot de crise est sur toutes les lèvres,
et où la République tchèque,
que vous représentez, a la lourde tâche
d'assumer la Présidence de l'Europe, alors
même que le gouvernement de Mirek Topolánek
vient de démissionner, pensez-vous que
les acteurs politiques ont vraiment conscience
de la nécessité d'investir dans
les nouvelles technologies à l'école,
et que, dans ce contexte, ils en ont encore la
capacité?
Petr VOREL - Faculté
de Médecine - Brno - République
Tchèque.
A fait ses études au Lycée de Matyas
Lerch - pendant 6 ans, section bilingue, a participé
au campus européen eTwinning à Lanzarote
en 2006. Après une année de stage
à IBM, support pour Michelin en France,
il poursuit actuellement des études de
médecine à Brno.
Ses intérêts - guitare, réligion
et la culture de l'Asie, médecine, les
droits de l'homme. Envisage de travailler en Grande
Bretagne.
Génia ZAGARINSKAIA - HEC
- Montréal. Voir son intervention en
vidéo.
Génia a participé au projet Europe,
Éducation, École en 2005, à
ses débuts, au cours de son année
de terminale au lycée de Sèvres.
Actuellement, elle poursuit des études
à HEC Montréal, en Management. Elle
s’intéresse beaucoup à l’échange
interculturel, et espère se spécialiser
l’année prochaine en psychologie
organisationnelle.
Question abordée : la
créativité, plus en plus
freinée par le système d’éducation
en Europe, comment l’innovation dans les
supports pédagogiques pourrait-elle améliorer
cet aspect du système européen? |