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Jean Pierre ZARADER, Malraux, Les Écrits sur l'art, Éditions du CERF, coll. Passages, 2013 |
Jean-Pierre ZARADER est agrégé de philosophie. Il est notamment l'auteur, aux éditions Ellipses, de Philosophie et cinéma (1997), Malraux ou la Pensée de l'art (1998), Vocabulaire de Malraux (2001). Il a participé au Dictionnaire de la pensée du cinéma (sous la direction d'Antoine de Baecque et de Philippe Chevallier, P.U.F. 2012)
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4ème de couverture :
Si les Écrits sur l'art sont un discours de la maîtrise, soulignant l'accès de l'art à son autonomie et l'annexion par le Musée Imaginaire des oeuvres les plus réfractaires, ils sont aussi une pensée de la métamorphose qui, dans son inachèvement même, est du côté de l'immaîtrisable. Cette pensée de l'empreinte, dont la dimension philosophique est manifeste, véritable déconstruction d'une esthétique de la totalité, entre en résonance avec la pensée contemporaine. Elle conduit à poser la question : qu'en est-il aujourd'hui, alors que le dernier volume des Oeuvres complètes vient de paraître, de la survie des Écrits sur l'art ? Cette survie, Malraux l'a pensée, comme Benjamin et Derrida, en termes de dialogue. On verra ici, les personnes mises à part, combien le texte des Écrits sur l'art peut dialoguer avec certains grands textes de la philosophie contemporaine. Qu'il s'agisse de Walter Benjamin, de Maurice Blanchot, de Jacques Derrida ou de Jean-Luc Nancy.
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TABLE DES MATIÈRES
Liste des abréviations - Avant-propos
I. Introduction à une lecture des Écrits sur l'art
II. Entre l'humanisme ethnocentrique et l'ethnologie :
Les Noyers de l'Altenburg à la recherche des Voix du silence
III. De la diversité culturelle à la pluralité des oeuvres au sein du Musée Imaginaire : la critique de Spengler
IV. Le statut aporétique des Écrits sur l'art et le dialogue avec la philosophie contemporaine
V. Malraux et Benjamin : les Thèses « sur le concept d'histoire » et Les Voix du silence.
Du refus de l'Einfühlung à l'appropriation de l'aura, une pensée de l'empreinte
VI. La double stratégie des Écrits sur l'art.
La méthode à l'oeuvre : le Japon au banc d'essai
VII. La déconstruction malrucienne de l'origine et la violence inhérente à la fondation d'un universalisme : l'Afrique au banc d'essai
Annexe. Platon, Derrida, Malraux : l'aporie d'une inscription originaire - Sources |
« On peut bien sûr ne voir dans les Écrits sur l’art qu’une esthétique de la totalité. Cela serait en partie fondé, non seulement parce que le Musée Imaginaire, qui annexe les œuvres de toutes les civilisations, est contemporain de la prise de conscience par l’art de sa propre histoire, mais également parce que Malraux, loin de la diversité culturelle à laquelle on a parfois voulu le réduire, le confondant ainsi avec Spengler, revendique bien, et dans une parfaite maîtrise du terme, la notion de totalité pour caractériser le Musée Imaginaire. Ce terme inscrit les Écrits sur l’art dans une tradition philosophique qu’on peut rapprocher de la philosophie hégélienne : le Musée Imaginaire est, par rapport aux œuvres particulières qu’il annexe, analogue au concept hégélien par rapport à toute particularité et à toute extériorité. Mais, lorsqu’on parle d’une esthétique de la totalité, on entend aussi par là que Malraux se serait limité à un art des musées, reconnu, presque officiel, que son Musée Imaginaire se serait fermé à tout ce qui, dans la création artistique, échapperait à cette définition ou excèderait cette conception. En ce sens, l’esthétique de la totalité à laquelle on réduit les Écrits sur l’art, ignorerait tensions et crises, dans la mesure même où elle rejetterait hors d’elle-même tout ce qui pourrait la menacer ou la détruire....» Avant-propos Lire la suite - PDF
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