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EMMANUEL
LEVINAS (1906 - 1995)
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Collectif, Philippe
Fontaine et Ari Simhon (Dir.)
Emmanuel Levinas, Phénoménologie, éthique,
esthétique et herméneutique
Éditeur Le Cercle Herméneutique, Argenteuil,
2007, 247 pages |
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Table
des matières
Avant-Propos, par Philippe Fontaine et Ari
Simhon
Levinas et la tradition phénoménologique
Didier Franck : « La défection
de la phénoménologie »
Emmanuel Housset : « La patience des mains
selon Levinas »
Pierre Carrique : « La vigile du désir
»
Robert Legros : « La rencontre d’autrui
: Sartre et Levinas »
Agata Zielinski : « Le visage, “corps
expressif” ? Merleau-Ponty et Levinas interprètes
du corps »
Nicolas Monseu : « Injonction de l’homme
responsable et attestation de l’homme capable
: Ricœur et Levinas »
Phénoménologie et éthique
Antonino Mazzù : « L'épochè
éthique. Levinas et la question du nihilisme
»
Fabio Ciaramelli : « Levinas et la “séparation
liante de la société”. Pour
une phénoménologie de la socialisation
»
Michel Terestchenko : « Altruisme et sacrifice
»
Phénoménologie, esthétique,
herméneutique.
Philippe Fontaine : « L’art comme
“événement de l’obscurcissement
de l’être” selon Emmanuel Levinas
»
Jacques Dewitte : « Une parole qui commence.
Levinas et la critique de l’herméneutique
du soupçon »
Ari Simhon : « Sens unique. Notes sur
la question de l’interprétation chez
Levinas » |
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Ari Simhon,
Levinas critique de Hegel, précédé
de Le sublime hégélien
Éditions Ousia 2006, 244 pages |
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Après
la grandiose troisième Critique de
Kant, le sentiment du sublime par rapport à
la nature a disparu chez Hegel qui déprécie,
de façon générale, le mot
même de « sublime » (erhaben),
chargé désormais d’une subtile
dimension péjorative. La sublimité caractérise
chez Hegel des figures spirituelles (événements
historiques, figures culturelles et religieuses).
Après une étude préliminaire
sur le sublime hégélien, centrée
sur l’art et la religion, qui montre comment
le point de vue spéculatif de l’auteur,
point de vue de l’identité concrète,
présente la scission comme scission-indifférence
se muant en scission-domination (destin qui ne saurait
être surmonté que par l’union dialectique
des termes) –, la recherche porte alors sur
le post-hégélianisme en envisageant
une critique phénoménologique de Hegel,
celle d’Emmanuel Levinas.
Plus précisément, le philosophe français
opère deux critiques du point de vue
spéculatif hégélien, l’une
qui montre, dans le concret et même le vif
de l’expérience, comment le point
de vue de l’identité, même concrète,
envisage la scission en accentuant l’absence
de lien – ou l’unique lien de domination
–, tandis que le point de vue phénoménologique
met au contraire en évidence la scission comme
condition de possibilité ou de pensabilité
du lien ; la seconde critique, moins souvent repérée
et qui constitue pourtant sur ce point sa marque d’originalité
notamment par rapport à Franz Rosenzweig, consiste
pour le phénoménologue à jouer
de la surenchère par rapport à Hegel
et à être en quelque sorte plus hégélien
que les plus hégéliens, attitude qui
constitue toutefois aussi bien une sortie du hégélianisme
et de sa mise en scène et en sens de l’expérience.
La critique phénoménologique de Hegel
consiste en définitive à montrer que
la présentation (Darstellung) hégélienne
reste toujours gouvernée par la représentation
(Vorstellung), justement parce qu’elle
entend la surmonter dialectiquement, et que le pouvoir
de l’esprit chez « probablement le plus
grand penseur de tous les temps » ne se trouve
jamais retourné de sa position et désarçonné
jusqu’à une négativité
pré-dialectique, jusqu’à l’autrement
qu’être qui est un sentiment de l’anté-sublime.
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AVANT-PROPOS
Le sublime hégélien
INTRODUCTION : approches lexicales
a- L’art de la sublimité : le sublime positif
(l’art hindou) ; le sublime négatif (la poésie
hébraïque) ; le sublime chrétien (l’architecture
gothique)
b- La religion de la sublimité (sublimité
juive et sublimité mahométane ; la crainte
sublime ; religion de la sublimité et religion de
la beauté)
CONCLUSION : La disparition du sublime naturel et le statut
spéculatif de la scission
Levinas critique de Hegel
INTRODUCTION : l’admiration pour Hegel
L’oubli de l’adresse
CHAPITRE I : L'autre point de départ
a- Être, Néant, Autement qu’être
b- Critique de la philosophie du Neutre
c- La défense levinassienne de Hegel contre le subjectivisme
(la critique levinassienne de Kierkegaard et de Rosenzweig)
d- L’epekeina tes ousias en régime
d’être et du point de vue de l’autrement
qu’être : le refus du mystique
e- Être ou ne pas être
CHAPITRE II : Une philosophie du dialogue?
a- Philosophie de la question versus philosophie de la réponse
b- Dialectique simple et dialectique complexe
CHAPITRE III : Temps et histoire : Continuité
et discontinuité
a- La discontinuité sur fond de continuité
: Hegel
b- Une autre pensée de l’histoire : Levinas
(L’histoire comme dialogue ; Ambiguïté
du messianisme ; Dialectique et mal)
c- Phénoménologie de la conscience du temps
(Continuité et discontinuité ; La mort ; La
trace ; L’événement du présent)
CHAPITRE IV : Universalisme et particularisme juifs : les
deux figures de l'universalisme
a- Le culturel et l’universel : les deux figures de
l’universalisme juif selon Levinas
b- Englobement et rayonnement : les deux formes de l’universalisme
CHAPITRE V : Les deux formes de la critique levinassienne
de Hegel
a- La première critique levinassienne de Hegel :
l’autre statut de la scission (l’errance et
l’amour)
b- La deuxième critique levinassienne de Hegel :
la surenchère levinassienne
CONCLUSION : Hegel pris au mot
BIBLIOGRAPHIE
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