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Nicolas
Grimaldi,
Professeur Émérite à l'Université de
Paris-Sorbonne
Traité des solitudes,
Presses Universitaires de France, septembre 2003, 278 p.
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Pas d'expérience plus immédiate
ni plus évidente que celle d'être un moi, mais rien de
plus énigmatique que sa réalité. Jamais son intensité
et son inconsistance ne sont aussi manifestes que dans la solitude.
C'est elle que ne cessent de décrire les journaux intimes de
Maine de Biran, d'Amiel, de Kafka et de Pessoa. Il suffisait à
l'analyse de prendre appui sur leur témoignage pour élucider
les divers statuts du moi et caractériser la crise de son identité.
Quel hiatus entre ce que chacun sent de soi et ce qu'en imaginent
les autres! Son obstination à explorer ce hiatus fait aussi
de Simenon le romancier des solitudes. Nulle part aussi pathétiquement
qu'en son oeuvre ne s'opposent la clandestinité de l'ego et
les jeux de la représentation.
Nicolas Grimaldi continue par cette analyse de la
solitude l'élucidation du malheur de la conscience
commencée avec Le désir et le temps et poursuivie
dans La jalousie chez Proust, le Court traité
du désenchantement, ou Les ambiguïtés
de la liberté.
Tables des matières
(PDF, 36 Ko) |
Le 21/10/2004,
le Club de Philosophie a reçu
Nicolas Grimaldi, pour deux conférences :
1) sur Socrate, le sorcier",
à 14h30, au lycée
de Sèvres ,
2) sur La solitude, à 20h45, à SEL |
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