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André
Comte-Sponville ,
Dictionnaire philosophique
Presses Universitaires de France, Paris 2001, 648 p.
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« J'aime les définitions.
J'y vois davantage qu'un jeu ou qu'un exercice intellectuel : une
exigence de la pensée. Pour ne pas se perdre dans la forêt
des mots et des idées. Pour trouver son chemin, toujours singulier,
vers l'universel. La philosophie a son vocabulaire propre : certains
mots qui n'appartiennent qu'à elle, d'autres, plus nombreux,
qu'elle emprunte au langage ordinaire, auxquels elle donne un sens
plus précis ou plus profond. Cela fait une partie de sa difficulté.
Cela fait une partie de sa force. Un jargon? Seulement pour ceux qui
ne le connaissent pas ou qui s'en servent mal. Voltaire, à
qui j'emprunte mon titre, a su montrer que la clarté, contre
la folie des hommes, était plus efficace qu'un discours sibyllin
ou abscons. Comment combattre l'obscurantisme par l'obscurité?
La peur, par le terrorisme? La bêtise, par le snobisme? Mieux
vaut s'adresser à tous, pour aider chacun à penser.
La philosophie n'appartient à personne. Qu'elle demande des
efforts, du travail, de la réflexion, c'est une évidence.
Mais elle ne vaut que par le plaisir qu'elle offre : celui de penser
mieux, pour vivre mieux. »
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Le Club de Philosophie recevra André
Comte-Sponville au SEL
le 08 février 2004, à 20h45, pour une conférence-débat
sur le sujet :
"La mondialisation et civilisations : quelles valeurs pour
le XXIe siècle?"
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